Dans un article paru le 5 avril 2020 dans la section « Afrique » du journal français Le Monde, il est fait état de « comportements contraires à l’éthique » au sein de la Banque Africaine de Développement. En réaction, le président de la Banque Africaine de Développement réfute ce qu’il qualifie d' »allégations fallacieuses ». « La gouvernance de la Banque africaine de développement jouit d’une très bonne réputation », explique le président de l’institution.
Et d’ajouter: » La Banque a été classée 4e institution la plus transparente au monde par Publish What You Fund. J’ai une grande confiance dans les systèmes de gouvernance de la Banque mis en place par le Conseil des gouverneurs de la Banque ». Il va sans dire que notre confrère se fonde principalement sur un rapport d’un collectif de cadres de la banque qui ont saisi les gouverneurs sous le régime des « lanceurs d’alerte ». Ce rapport émis une première fois en janvier dernier et remis à jour début avril évoque notamment une « nigérianisation » de la banque et des procédures de nomination et de passations de marchés qui violeraient les règles de la BAD.
Dans sa réaction, le président de la BAD précise que le comité d’éthique du conseil d’administration suit ses systèmes de révision interne et devrait pouvoir terminer sa révision et travailler « sans ingérence de quiconque ou des médias ». « Je suis convaincu à 100% que l’application régulière de la loi et la transparence, fondées sur des faits et des preuves, indiqueront que ce ne sont rien de plus que des allégations fallacieuses et infondées », martèle Adesina.
Et de réaffirmer son engagement au service de la BAD et du développement de l’Afrique: « je resterai calme et résolu. Je ne serai pas distrait. Aucun mensonge ne peut jamais cacher la vérité. Bientôt, la vérité sortira. Je continuerai à exercer mes fonctions et responsabilités en tant que président, avec le plus haut niveau de professionnalisme, de dévouement et de détermination inébranlable, pour diriger et soutenir la mission audacieuse de la Banque pour le développement accéléré de l’Afrique et pour aider à protéger le continent en cette période de pandémie de COVID19 ».
Elu en 2015, le président Akinwumi Adesina termine son premier mandat le premier août prochain et devrait entre temps, sauf surprise et sauf report des assemblées générales pour cause de coronavirus, se faire réélire pour un second mandat, étant seul candidat au poste, soutenu par la Côte d’Ivoire, la CEDEAO et l’Union Africaine. Des enjeux qui ne sont pas étrangers, note-t-on, au timing de la diffusion de ce « rapport à charge », explique un vétéran de la banque panafricaine. A suivre.
Un commentaire
Suis désolée mais Adesina ne mérite pas un 2ieme mandat à suivre