Pour préserver « l’outil de production et l’emploi » face à la propagation du coronavirus, le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a annoncé mardi dernier un plan de soutien à l’économie de FCFA 650 milliards, dont FCFA 300 milliards dédiés explicitement aux filières agricoles, selon le communiqué officiel. Sur quasiment ce milliard d’euros (989 millions d’euro) d’aide au total, 46% vont au secteur agricole. Il s’agit, a souligné le Premier ministre, de préparer une reprise rapide des activités à la fin de la pandémie.
En détail, sur ces FCFA 300 milliards (457,3 millions d’euros) destinés à l’Agriculture, les autorités ivoiriennes prévoient un soutien aux principales filières de l’économie nationale, notamment l’anacarde, le coton, l’hévéa, le palmier à huile et le cacao, le café, pour un montant de 250 milliards de FCFA. Un soutien est annoncé également pour la production vivrière, maraîchère et fruitière, pour un montant de 50 milliards de FCFA, dont 20 milliards au titre des intrants. La méthode est claire et nette, car le gouvernement D’Alassane Ouattara prévoit la poursuite du dialogue avec les principaux acteurs économiques, notamment les faîtières agricoles, les coopératives ainsi qu’avec les populations, afin d’améliorer le plus rapidement possible la reprise économique dans les meilleures conditions de succès.
Cependant, en dehors de l’agriculture, il est à noter l’intérêt porté par les autorités au secteur informel et, visiblement, plus rien ne devrait être comme avant. «Le gouvernement prévoit la mise en place d’un fonds spécifique d’appui aux entreprises du secteur informel touchées par la crise, pour un montant de 100 milliards de FCFA». De cette enveloppe de FCFA 650 milliards, FCFA 250 milliards iront à « la mise en place d’un fonds de soutien au secteur privé » dont « au moins 100 milliards de FCFA » pour les PME ainsi que la mise en place de fonds de garantie « afin d’avoir un effet de levier sur l’accès au crédit », souligne le communiqué du premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.