Contre l’avis des experts, le président américain veut présenter un plan de déconfinement même partiel dès le 1er mai. Motif avancé, « permettre à l’économie américaine de repartir ». L’annonce du président américain reste toutefois suspendue à l’opinion des gouverneurs des 52 Etats américains qui ont chacun une large marge de manoeuvre dans ce vieux Etat fédéral.
De quoi agacer Donald Trump qui s’était permis de dire, lundi 13 avril, « quand quelqu’un est président des États-Unis, l’autorité est totale […] Les gouverneurs le savent », avant de faire un pas en arrière. ,Une réunion cruciale par visioconférence devrait se tenir jeudi entre Donald Trump et ses gouverneurs dont certains accusent ouvertement le locataire de la Maison Blanche de chercher dans son discours axé sur le sauvetage de l’économie à plutôt vouloir redorer son blason avant les élections présidentielles du 3 novembre 2020.
Des millions de personnes ont perdu leur emploi en quelques semaines. « Nous pensons que certains des gouverneurs seront d’accord pour redémarrer l’activité encore plus tôt », a déclaré Donald Trump, moins catégorique que par le passé. . « D’autres vont devoir prendre plus de temps. » Donald Trump avait auparavant déclaré qu’il espérait une reprise de l’activité d’ici Pâques, soit à la mi-avril, mais les projections sur le nombre de contaminations et de décès l’en ont dissuadé. Dans une interview accordée à CNN mardi, le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a déclaré qu’il ne suivrait pas les ordres de Donald Trump en cas de menace pour les New Yorkais. « La position du Président est tout simplement absurde. Ce n’est pas ce que dit la loi. Ce n’est pas ce que dit la constitution. Nous n’avons pas un roi, nous avons un président ».
Donald Trump a déclaré qu’il ne ferait pas pression sur les Etats pour qu’ils redémarrent l’activité et il a ajouté que chaque Etat disposerait de son propre calendrier.