Le diplomate algérien Ramtane Lamamra était proposé au poste d’envoyé spécial de l’ONU en Libye suite à la démission du libanais Ghassan Salamé. Mais l’ancien représentant d’Alger au Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a vu sa nomination se heurter à un veto américain catégorique. Selon les observateurs, Washington défend une position commune de ses alliés du monde arabe dont l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et le Maroc.
« Je compte, au cours d’un entretien téléphonique dans les prochaines heures avec le Secrétaire général des Nations Unies, réitérer mes remerciements à M. Guterres pour le choix qu’il a porté sur ma personne et lui exprimer mon regret de devoir lui notifier le retrait de mon acceptation de principe de sa proposition que je lui avais donnée le 7 mars dernier», précisait, jeudi 16 avril, le diplomate algérien qui avait pourtant obtenu l’approbation de 14 des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Sa renonciation est désormais effective.
Diplomate de carrière, ancien ministre des Affaires étrangères de 2013 à 2017 et vice-Premier ministre durant les quelques semaines qui ont précédé la chute du Président Abdelaziz Bouteflika, Ramtane Lamamra se voit bloqué plus en raison de son pays, « contigu à la Libye« , selon la formule consacrée, que de sa large expérience dans les relations internationales. Ce blocage diplomatique met un bémol à l’ambition du président algérien nouvellement élu, Abdelmadjid Tebboune, qui rêvait de jouer un rôle de premier plan sur le dossier libyen.