Dans le cadre de leurs réunions de printemps 2020, la Banque mondiale et le FMI ont décidé de mettre à disposition un montant estimé entre 150 et 160 milliards USD. Cette enveloppe financière « sera mobilisée durant les 15 prochains mois en faveur d’initiatives mettant l’accent sur les couches les plus démunies et vulnérables dans tous les pays clients », rapporte le communiqué du Comité de développement publié au terme de sa réunion, vendredi 17 avril 2020.
« Nous accueillons favorablement le fait que, dans le cadre de cette réponse globale, et à travers le Mécanisme d’aide accélérée face à la pandémie de COVID-19, la BIRD et l’IDA mettent à disposition des fonds pour soutenir les programmes d’urgence établis dans les pays en développement afin de faire face à la menace pour la santé publique, à mesure qu’ils renforcent leurs systèmes de santé, resserrent leurs filets de protection sociale et améliorent l’accès aux services, tout en développant leur capacité d’intervention et en consolidant leurs mécanismes de surveillance épidémiologique. IFC met aussi des fonds à disposition pour fournir rapidement un appui financier à court et à moyen terme en vue de faciliter les échanges commerciaux et de soutenir le secteur privé dans son ensemble.
Pour sa part, la MIGA mettra en place des garanties accélérées pour répondre aux besoins de financement pour des interventions d’urgence dans le secteur de la santé et pour le redressement économique », précise-t-il. Il se réjouit aussi que « le FMI augmente ses concours financiers en faveur des pays en développement dans le cadre de ses mécanismes de financement ordinaires et ses lignes de crédit d’urgence, qui permettront d’obtenir l’aide dont de nombreux pays ont grand besoin au moment où il leur manque la marge de manoeuvre et l’espace budgétaire nécessaires pour agir ». « Le doublement des niveaux annuels d’accès aux lignes de crédit d’urgence du FMI est une réponse importante aux défis qui interpellent les membres, tout comme la décision d’accélérer les procédures internes pour assurer des décaissements plus rapides », indique le communiqué. Par ailleurs, note le Comité de développement, « les pays IDA sont gravement touchés par la pandémie ». Les membres du Comité de développement se disent « conscients de l’accroissement des obligations au titre du service de la dette et du besoin de liquidités immédiates pour mener une action coordonnée face aux défis que pose la crise provoquée par la COVID-19″. » Par conséquent, nous soutenons vivement les initiatives prises par le Groupe de la Banque mondiale en faveur des pays IDA, y compris en concentrant en début de cycle les financements sous forme de dons et à des conditions hautement favorables au titre d’IDA-19″, rassurent-ils. Par ailleurs, ils saluent « la ligne d’action coordonnée adoptée par le G20 et le Club de Paris, et soutenue par le Groupe de la Banque mondiale et le FMI, en faveur d’une suspension par les créanciers bilatéraux publics, pour une période bien définie, des paiements au titre du service de la dette au profit des pays pauvres qui sollicitent un délai de grâce ». Dans la foulée, ils appellent » les créanciers privés à participer à cette initiative à des conditions comparables »