Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé ce mardi dans un discours télévisé, la mise en place d’un programme de sauvetage de 500 milliards de rands (26,33 milliards USD) destiné à amortir les suites de la pandémie de coronavirus sur l’économie du pays le plus industrialisé d’Afrique.
Ce plan représente 10% du PIB de l’Afrique du sud. D’après Cyril Ramaphosa qui se dit engagé à « lutter contre la forte baisse de l’offre et de la demande et à protéger les emplois », la pandémie nécessite une réponse économique à la mesure de l’ampleur des perturbations qu’elle provoque.
Selon le président, l’Afrique du Sud avait approché des institutions financières mondiales comme la Banque mondiale, le FMI et la Banque africaine de développement (BAD) pour aider à financer le programme.
En rappel, le pays figure parmi les plus touchés par la pandémie en Afrique, et avait atteint 3.300 cas contaminés au lundi 20 avril. Dans une récente publication, l’agence de notation Moody’s a prévu une contraction de 2,5% de l’économie cette année, contre une croissance de 0,4% du PIB annoncée initialement. « Le confinement réduira les capacités de production du pays. Les secteurs les plus touchés seront le transport, l’hôtellerie et les mines », avait-elle déclaré dans le rapport daté du 14 avril.
Pour sa part, Fitch et S&P avait prédit que le déficit budgétaire sud-africain atteindrait un record de 8,5% du PIB en 2020, tandis que le ratio dette PIB augmenterait de 22 points de pourcentage au cours des quatre prochains exercices.