Dans un rapport, le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM) relève les conséquences négatives de la pandémie du Coronavirus sur l’outil de production.
Un peu plus d’un mois après les treize mesures fortes prises par le Gouvernement en riposte contre la propagation du COVID-19, l’impact de la maladie se fait de plus en plus ressentir sur l’économie nationale notamment les Petites et moyennes entreprises (PME) qui représentent plus de 90 du tissu de production du pays.
La Cellule de veille mise en place au GICAM dont le rôle est d’effectuer le suivi des répercussions de la crise en vue d’éclairer les décisions administratives et les mesures de politique économique vient de publier l’enquête menée du 13 au 21 avril 2020 auprès des entreprises. Sur 100 entreprises ayant répondu à l’enquête, 73 sont de PME et 27 sont de Grandes Entreprises, ces dernières dont le chiffre d’affaires est supérieur à 3 milliards de FCFA et a un effectif d’employés supérieur à 100.
« 92% des entreprises ont déclaré que la pandémie du COVID-19 a un impact très négatif (52%) ou négatif (40%) sur leurs activités. Les PME et les entreprises de services sont les plus affectées. La proportion des PME ayant déclaré être impactées très négativement est plus élevée 61% que celle des grandes entreprises 27%. De même, 58% des entreprises de services ont déclaré subir très négativement les effets de la pandémie du COVID-19 contre 38% chez les entreprises industrielles » note le GICAM.
Dans cet environnement difficile, 53% des répondants indiquent que leurs unités de production ne pourront pas tenir au-delà de trois mois, en l’occurrence, les PME dont seulement15,5% d’elles estiment être capables de tenir au-delà de trois mois. Plus résilientes dans le contexte actuel, 50% des grandes entreprises estiment qu’elles peuvent tenir au-delà de trois mois.
Les objectifs de cette opération permettent d’évaluer et de suivre l’impact de la crise du Covid-19 sur les entreprises afin de présenter la situation des entreprises à leurs partenaires la finalité étant que les uns et les autres agissent en connaissance de cause.
Selon l’étude, 44% des entreprises ont déclaré que leurs achats et approvisionnements sont directement affectés par la pandémie. Les entreprises industrielles et les grandes entreprises semblent être plus concernées que les entreprises de services et les PME. Et pour cause, 62% des grandes entreprises affirment que leurs achats et approvisionnement sont affectées contre 38% chez les PME, de même 56% des entreprises industrielles indiquent que leurs achats et approvisionnements sont affectés contre 38% chez les entreprises de services.
En guise de plaidoyer, les entreprises demandent aux pouvoirs publics de tenir compte de la crise socioéconomique due au COVID-19 pour accompagner les entreprises dans leurs activités.
Il s’agit entre autres, du report des charges sociales et fiscales, du financement de trésorerie à taux d’intérêt réduit, de la mise à disposition des masques et des tests à des prix abordables, de la communication permanente sur la crise sanitaire, de la réduction des délais de paiement, du report du paiement des loyers et factures…