Huawei est une entreprise un peu particulière, avec une philosophie différente, un capitalisme différent. Détenu entièrement par ses employés, le géant chinois n’est pas coté en Bourse, le dit Phillipe Wang, patron de Huawei pour la division Afrique du Nord. En 2019, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaire de 122 milliards de dollars US dont 5,8 milliards de dollars sur le continent africain. Pour 2020 et en dépit de la pandémie, le groupe compte reconduire le même résultat. Au terme du premier trimestre, Huwaei affichait une croissance de 19% par rapport à la même période de l’année 2018. Dans cet entretien, il est question des perspectives de l’Afrique après la pandémie Covid-19 sous fond de la rivalité persistante entre la Chine et les USA autour de la 5G et autour des technologies numériques en général.
Un groupe très présent en Afrique
Entrée sur le marché africain en 1997, Huawei, après plus de 20 ans de développement, est maintenant présent dans tous les pays et régions du continent. La société compte plus de 9000 employés et fournit des services de réseaux d’infrastructure TIC ouverts, flexibles et sécurisés à 200 clients en télécommunications, 1000 clients entreprises et 900 millions de personnes en Afrique, et soutient la transformation numérique en cours sur ce continent.
En 2019, plus de 20000 jeunes Africains ont bénéficié de la formation aux TIC de Huawei, et ce nombre continuera à augmenter d’année en année. Parallèlement, Huawei et ses 2400 partenaires locaux créent, directement et indirectement, de nombreuses nouvelles opportunités d’emploi et des modèles d’entreprise locaux pour l’Afrique, et favorisent un développement dynamique de l’industrie. Huawei a mené une coopération approfondie avec des organisations régionales telles que l’UIT, l’UAT, l’UA et l’UNESCO en Afrique, et a signé et publié de nombreux protocoles d’accord et livres blancs sur le développement des TIC et la formation aux TIC.