En session extraordinaire ce lundi 27 avril sur la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, les Chefs d’Etat de l’Uemoa ont évalué à 5.284,9 milliards de F CFA, les ressources financières nécessaires pour faire face aux besoins en équipements sanitaires, assurer une mise en œuvre effective des mesures sociales et relancer l’activité économique dans la région.
« Il en résulterait une aggravation du déficit budgétaire dons compris pour représenter 5,5% du PIB contre 2,7% initialement prévu », lit-on dans le communiqué final signé par le président de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, Alassane Ouatarra. Dans ce contexte, indique la même source, les chefs d’Etat soutiennent l’initiative de l’Union Africaine relative à la dette des pays Africains.
Ils ont, par ailleurs, adressé des « remerciements à l’ensemble des partenaires », en particulier l’Union Africaine, la Banque africaine de développement, le Fonds monétaire international, la Banque Mondiale et le G20 pour les initiatives qui ont déjà été engagées et « les invite à soutenir encore plus le continent Africain dans sa lutte contre la pandémie ».
Affectée par la pandémie, l’Union qui regroupe les huit Etats ouest-africains ayant le franc CFA en commun s’attend désormais en 2020, à « une dégradation sensible avec notamment un taux de croissance moyen qui ressortirait à 2,7%, soit une réduction de près de quatre points de pourcentage par rapport à la prévision initiale de 6,6% », d’après le communiqué. « Nous devons donc agir vite et prendre des mesures à la fois sur les plans sanitaire, économique et social, afin d’atténuer les conséquences de la crise sur nos économies et réduire ainsi les souffrances de nos concitoyens », avait déclaré Alassane Ouatarra au début des travaux.