Dans une mise à jour faite le 24 avril 2020, l’agence de notation Standard & Poor’s prévoit que la croissance du PIB réel du Togo ralentira à 1% en 2020 en raison des effets néfastes de la pandémie de Covid-19.
« Nos projections économiques sont cependant incertaines, car elles dépendent de l’évolution de la pandémie. La grande économie informelle, non prise en compte dans les données officielles, rend également l’impact économique particulièrement difficile à estimer », a-t-elle ajouté.
En tant que petite économie ouverte, avec d’importantes réexportations, poursuit la même source, l’économie togolaise est sensible à la demande de ses principaux partenaires commerciaux. « Le port de Lomé est une plaque tournante du transport entre les économies asiatiques, le Togo et les pays voisins sans littoral. L’importance des secteurs d’exportation du Togo, principalement l’agriculture (coton, café et cacao), qui représente environ les deux tiers des emplois, et les minéraux (phosphate, ciment et clinker), rend l’économie très vulnérable à la pandémie », estime Standard & Poor’s.
Toutefois, l‘agence qui maintient ses notations souveraines «B/B» et la perspective stable prévoit « une forte reprise en 2021 avec une consolidation budgétaire qui reprendra progressivement ». De même, l’appartenance du Togo à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est un facteur rassurant.
Standard & Poor’s rejoint, dans ses prévisions au titre de l’année en cours, le Fonds monétaire international dont le Représentant-Résident local, Jules Tapsoba, avait déclaré le 17 avril 2020 à Lomé que la croissance se situerait autour de 1% en 2020.