En Mauritanie, l’Etat a arrêté l’imam Cheikh Mohamed Salem Ould Doudou, initiateur d’une pétition de 100 guides religieux réclamant le rétablissement des prières de vendredi suspendues pour cause de coronavirus. L’Etat mauritanien qui mène une guerre implacable contre le virus, a suspendu le transport inter-régional et fermé les mosquées et les centres de rassemblement pour limiter les risques de transmission.
Le ministère des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel se fondant sur un avis émanant du conseil de la fatwa et des recours gracieux, et des appels Appels provenant des Oulémas de Mauritanie et l’Union Nationale des Imams de Mauritanie avait suspendu la prière de vendredi à la fin mars et reconduit la dérogation le 3 avril jusqu’à « nouvel ordre ». Au fil des semaines, les appels à la prière de vendredi, venant notamment de milieux islamistes intégristes, se multiplient.
Avec six guérisons et un décès pour ses sept cas, le pays n’avait plus de malade de COVID-19 depuis le 18 avril 2020 mais vient d’enregistrer une nouvelle contamination le 29 avril, ce qui explique le durcissement du dialogue entre le pouvoir et le groupe de religieux en question.