Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, jeudi 30 avril 2020, un décaissement d’urgence d’environ 200,4 millions de dollars US, soit 120, 866 milliards FCFA, en faveur de la République du Mali, au titre de la Facilité de Crédit Rapide (FCR) et pour le Rééchelonnement de l’accès dans le cadre du Programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Cet appui, qui viendra s’ajouter aux ressources dégagées par l’allègement immédiat du service de la dette au titre du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), contribuera à lutter contre la pandémie du Covid-19 et ses conséquences au Mali. Il permettra également de favoriser des financements des autres partenaires au développement.
Lors de la réunion du Conseil, les Administrateurs ont noté que la pandémie du coronavirus (COVID-19) a eu un impact négatif important sur l’économie malienne et a exacerbé les défis sociaux et de sécurité auxquels le Mali est confronté. Ils ont salué la réponse rapide du gouvernement malien pour contenir la pandémie et ses conséquences, à travers les mesures qui ont été prises. Il a été noté que l’augmentation rapide des dépenses de santé, de protection sociale et les mesures de soutien à l’activité économique engendreront un élargissement justifié du déficit budgétaire durant l’année 2020.
Les administrateurs ont convenu que ce décaissement aiderait le Mali à répondre à ses besoins de financement immédiats et jouerait un rôle de catalyseur en mobilisant un soutien supplémentaire des donateurs. Le gouvernement veillera à ce que les ressources de la FCR, ainsi que celles d’autres partenaires extérieurs et nationaux, soient utilisées pour cibler les populations les plus vulnérables et soutenir les secteurs économiques touchés.
Dans le cadre de la transparence et de l’obligation de rendre compte dans l’utilisation des fonds d’urgence, les Administrateurs du FMI se sont félicités de l’engagement du gouvernement malien à présenter des rapports trimestriels, à effectuer un audit ex post et à publier les informations sur les projets de marchés publics. Notons que cet appui contribuera également à préserver les dépenses sociales globales au Mali.