C’est une rencontre accidentelle entre deux France. Celle d’Eric Zemmour, porte-étendard de la classe dominante, agressé le 30 avril, en plein confinement, dans la rue, par l’Eric Zemmour des cités que Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur en 2005, promettait de nettoyer au Karcher.
La violence symbolique de l’opinion dominante prise à partie par la violence physique de la racaille qui dit d’elle même, n’avoir d’autres arguments que « l’insulte ». «C’est impossible de parler avec lui, il est super fort, à part l’insulter sa mère vous voulez faire quoi ?», s’interroge cette caricature vivante du « refus de s’intégrer » que le journaliste du Figaro dénonce à longueur de plateaux télés.
La scène s’est déroulée jeudi 30 avril dans le quartier des Grands magasins. Eric Zemmour poursuit son chemin, refuse de répondre à la provocation. Son agresseur, vêtu d’une veste à capuche et portant un masque, s’empresse de diffuser son butin d’images à travers les réseaux sociaux, se glorifiant de son acte sous un nom, “Haram la gratuité”, qui en dit long sur l’échec du projet d’intégration dans les cités.
Certes, l’on ne peut être d’accord avec le talentueux chroniqueur français quand, en pleine émission, il débaptise Hapsatou Sy en Corinne et quand, à longueur d’émissions, il s’en prend aux immigrés et aux musulmans. L’on souhaite cependant l’entendre encore et souvent remonter le mal être d’une certaine partie des français face au projet séculaire de l’Etat-Nation dans l’avenir de la zone Euro ou encore railler la « caste », cette « élite mondialisée », qui n’a pas de pays et d’autres projet que celui de gommer les frontières pour la fluidité des capitaux.
En dehors de ses prises de position souvent limites (il a été définitivement condamné en septembre 2019 à payer 3 000 euros pour provocation à la haine raciale) , Eric Zemmour incarne par ses prises de position inspirées d’une certaine nostalgie de la grandeur française, du blues de l’hyopothétique Empire perdu, de l’envie de refaire la bataille de Waterloo, des regrets de l’Algérie française et d’un éloge vibrant au Général Bugeaud, une certaine idée de la France qu’il n’est pas, malheureusement, le seul à véhiculer, et qui risque, hélas, de gagner des millions d’adeptes dans le monde post-coronavirus qui arrive.
Le débat démocratique se nourrit de contradictions et d’opinions contraires et non de consensus et du politiquement correct. Entre l’Eric Zemmour des villes et celui des cités, il n’y a pas de choix autre à faire que celui de la loi, du respect de l’autre, de la sacralité de l’intégrité physique, de la démocratie et de la liberté de blasphamer. L’auteur du « Suicide français », qui demandait aux musulmans français de choisir entre l’islam et la France mérite de vrais contradicteurs, idée contre idée, argument contre argument, et non la loi inhumaine du plus fort. Comme l’a si bien dit l’euro-député François-Xavier Bellamy, «ne défendre les droits que de ceux dont on partage les idées, c’est être prêt au totalitarisme».
4 commentaires
En dehors de l’écran il a la tête baissé.le lâche.
La France dominante ??? 😂😂😂 SEKWASSA ??
On admet pas des contradicteur a la télé on met goldnadel ou finki en face il parle la même langue avec un seul drapeau israelien il parle a notre place ces laches de
Zemmour doit apprendre à respecter autrui, car il ne lache personne il critique les noirs, les chinois, les arabes, enfin tout le monde il n’y a que lui qui est parfait.