Plusieurs organismes des droits de l’homme (l’Apdh, la Lidho, le Midh, Civis Côte d’Ivoire, l’Adjl-CI, l’Obslid, l’Afjci) se sont réunis à travers une plateforme pour dénoncer la décision du gouvernement ivoirien en ce qui concerne le retrait de la déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp).
En effet, ces Ong ou groupement d’association invitent instamment le gouvernement ivoirien à reconsidérer sa décision dans l’intérêt de la prévention, de la promotion et de la protection des Droits Humains et du peuple de Côte d’Ivoire dont il tient sa souveraineté. «Même si sa légalité n’est point à contester, cette décision apparait illégitime car elle indique manifestement un recul en matière de protection des droits humains», soutient cette plateforme.
Pour avoir demandé au gouvernement ivoirien de renoncer aux poursuites contre Guillaume Soro, ex président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, la Cadhp a été accusé d’ingérence dans les affaires internes de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien a même annoncé son retrait de déclaration de compétence. Mais, les signataires de la plateforme apportent la réplique en soutenant que la déclaration de la reconnaissance de la compétence de la Cour par la Côte d’Ivoire en 2013 est «le fruit d’un long et pénible combat de lobbying et de plaidoyer des Organisations Non Gouvernementales ivoiriennes. Ce sont ainsi, plusieurs années de lutte, qui viennent d’être annihilées, à l’issue de seulement deux heures de réunion».
A leurs yeux, même si sa légalité n’est point à contester, cette décision apparait illégitime car elle indique manifestement un recul en matière de protection des droits humains.