La Société mauritanienne de transport des déchets (SMTD), attributaire du contrat d’assainissement de la ville de Nouakchott d’une durée de cinq ans et pour un montant 14 millions $, tarde à se hisser à la hauteur de ses engagements contractuels. Les dépotoirs en plein ville se multiplient. La SMDT qui se sert des Jardins Maraichers du 5e arrondissement comme lieu de décharge manque visiblement de logistiques et de moyens techniques pour remplir cette mission essentielle de salubrité publique.
La société dont l’actionnariat est contrôlé par un consortium du patronat avait été déclarée attributaire du contrat de gré à gré à la fin du règne de Mohamed Ould Abdel Aziz lequel voulait recruter une entreprise chargée de l’assainissement de Nouakchott. Créée à la m- 2019, le consortium a raflé le contrat vite approuvé par la Commission de contrôle des marchés publics en juillet/août 2020, un organe d’exécution aujourd’hui restructuré.
Après le départ de Mohamed Abdel Aziz du pouvoir, il avait été dit dans la presse locale que le contrat avait été annulé parce qu’irrégulier. Mais dans les faits, il n’en fut rien. La tolérance des pouvoirs publics à l’égard de la SMTD procèderait-il d’une forme de continuité entre Mohamed Ould Abdel Aziz et son successeur Mohamed Cheikh Ould Ghazouani ? Décidément, le patronat mauritanien réputé proche de l’ex président a plus d’une corde à son arc pour rester dans les grâces du nouveau Raïs.