Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a déclaré dimanche avoir « une quantité importante de preuves » que le nouveau coronavirus était sorti d’un laboratoire chinois. La télévision publique chinoise a qualifié de « déments et imprécis » les propos du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo sur l’origine de la pandémie liée au nouveau coronavirus.
Les assurances de l’officiel américain ont été tempérées toutefois par la conclusion des services de renseignement américains qui ont conclu à un virus naturel, qui ne semblait pas être d’origine humaine ou génétiquement modifiée. Le directeur par intérim du renseignement national (DNI), Richard Grenell, a en effet publié une déclaration expliquant que la communauté du renseignement était «d’accord avec le large consensus scientifique selon lequel le virus COVID-19 n’était ni créé ni modifié génétiquement par l’homme». Interrogé jeudi sur cette déclaration, Trump a botté en touche.
En dépit de l’avis des renseignements, Mike Pompeo insiste sur la piste chinoise : « les meilleurs experts jusqu’à présent semblent penser qu’il a été fabriqué par l’homme. Je n’ai aucune raison de ne pas y croire pour l’instant », a-t-il maintenu. Sur le reste, Mike Pompeo qui s’était montré plus prudent jeudi en admettant ne pas savoir si le virus provenait du laboratoire de Wuhan, d’un marché en plein air de la ville, « ou même d’un autre endroit », semble désormais détenir des preuves supplémentaires.. « La Chine est connue pour sa propension à infecter le monde et à utiliser des laboratoires ne respectant pas les normes », a-t-il développé.
« Ce n’est pas la première fois que le monde est mis en danger à cause de virus provenant de laboratoires chinois». Et de surenchérir: « Il y a une quantité significative de preuves que cela vient de ce laboratoire à Wuhan », a déclaré Mike Pompeo sur la chaîne ABC, en référence au virus qui est apparu en décembre en Chine et qui a tué environ 240.000 personnes dans le monde, dont plus de 67.000 aux États-Unis.
Un rapport de l’alliance « Five Eyes » entre agences de renseignement anglo-saxonnes (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), obtenu par le Daily Telegraph australien, avance que la Chine a sciemment détruit des preuves sur l’origine du nouveau coronavirus.