Le climat des affaires au Sénégal s’est amélioré de 6,1 points au terme du mois de février 2020 comparé à son niveau de janvier 2020, selon l’enquête mensuelle d’opinion sur la conjoncture réalisée auprès des chefs d’entreprises par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
L’indicateur de climat des affaires calculé sur la base des soldes d’opinion de ces chefs d’entreprises est passé de 91 points au mois de janvier à 97,2 point durant la période sous revue. Cependant, il est resté, pour le deuxième mois consécutif, en dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100 points.
Dans l’industrie, l’enquête de la DPEE révèle que l’insuffisance de la demande (35%), la concurrence supposée déloyale (29%) et les difficultés de recouvrement des créances (26%) ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité. Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré dans le sous-secteur, en rythme mensuel. En effet, les industriels sont plus nombreux en février qu’en janvier à indiquer une progression des commandes reçues. Concernant les stocks de produits finis, les soldes d’opinion sont restés quasi stables en rythme mensuel.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont la concurrence supposée déloyale (100%), les difficultés de recouvrement des créances (80%), la fiscalité (60%) et l’insuffisance de la demande (40%). « Au total, indique la DPEE,le climat des affaires s’est tassé dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec la détérioration des soldes d’opinion relatifs aux commandes publiques ». Le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de commandes publiques a, aussi, participé au repli de l’indicateur du sous-secteur.
Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont majoritairement évoqué la concurrence jugée déloyale (62%), les difficultés de recouvrement des créances (62%) et la fiscalité (31%) comme les principales entraves à l’activité, en février 2020. Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires dans le sous-secteur est ressorti en dessous de sa moyenne de longue période, en liaison avec les soldes d’opinion relatifs aux chiffres d’affaires, tarifs pratiqués et perspectives de chiffres d’affaires.
S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (100%), l’approvisionnement difficile en marchandises (43%), la fiscalité (43%) et l’insuffisance de la demande (43%) sont les contraintes à l’activité les plus évoquées par les interviewés, en février 2020. Par ailleurs, le climat des affaires s’est détérioré en rythme mensuel, sous l’effet des orientations défavorables des soldes d’opinion relatifs aux chiffres d’affaire, commandes ainsi qu’aux perspectives de chiffre d’affaires et commandes.
Sur une base annuelle, le climat des affaires au Sénégal s’est dégradé de 1,6 point, passant de 98,8 points en février 2019 à 97,2 points un an plus tard.