En Côte d’Ivoire, la filière Kola fait grise mine. Le Covid-19 est passé par là. Par faute de moyens d’écoulement du produit devant les frontière fermées, la voie ferroviaire est mise a contribution mais les conditions de conservation lors du transport laissent à désirer. Conséquences, des pertes énormes ont été enregistrées, avoisinant les 500 tonnes. Un fait relevé par Lamine Koné, de la Coopérative ivoirienne de production agricole de Côte d’ivoire (Cipaci), exerçant au marché de gros de Bouaké.
Le marché du Kola est très spéculatif. Le prix se fait par l’acheteur, après négociations avec le producteur. Les noix fraîches sont vendues entre 250 Fcfa/kg à 600 Fcfa/kg selon les périodes. Même si la filière est florissante ces dernières années, elle est marquée actuellement par des tensions. Les acteurs sont à couteaux tirés. Pendant que l’interprofession s’active, selon elle, à mieux organiser la corporation, des coopératives se plaignent depuis des semaines de nouvelles taxes qu’on leur aurait exigé sur les routes, en plus du fameux Droit unique de sortie (510Fcfa) jugé élevé par les producteurs.
En ce moment, une taxe supplémentaire est prélevée sur chaque panier à hauteur de 1000 Fcfa. Selon Ouattra Siaka, producteur dans la zone d’Anyama, l’interprofession de la noix de Kola ne joue pas son rôle premier de défendre les intérêts des producteurs. Selon nos investigations, la corporation est minée par une guerre de clan. D’un côté Abdoulaye Diarrassouba , président du conseil de l’interprofession et de l’autre Magloire Konan Abongny, secrétaire général de l’Intercola, soutenu par d’autres organisations du secteurs. Même si nos tentatives pour renter en contact avec les deux parties sont restées vaines, la crise qui secoue la filière Kola risque d’impacter considérablement l’économie nationale aux yeux de nombre d’acteurs. La Côte d’Ivoire est le 1er producteur et exportateur mondial de la noix de Kola avec une production de plus de 260 000 tonnes en 2016, dont 200 000 tonnes exportées.