Par Aboe Ndouma Franck Michel et Simo Tamkam Loic Harold [1]
Au plus fort de la crise financière mexicaine en 1995, Michel Camdessus déclarai:t «nous sommes entrés dans le cycle des grandes crises du 21 siècle. »[2] Ses propos prémonitoires du Directeur Général du Fonds Monétaire International (FMI) de l’époque semblent se confirmer également sur le plan sanitaire. En effet, ces dernières années l’on observe l’apparition des nouveaux virus comme le présent COVID-19[3]ou encore la réapparition des virus qu’on pensait avoir disparu à l’instar du virus Ebola.
Certaines études à l’instar de celle du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estiment que les pandémies sanitaires feront légions dans l’avenir à cause du réchauffement climatique[4] .Quoi qu’il en soit, selon le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) , la pandémie du COVID-19 est la crise sanitaire mondiale de notre époque et le plus grand défi auquel nous ayons été confrontés depuis la Seconde guerre mondiale[5]. Effectivement, le dernier trimestre de l’an 2019 fut le début d’une période faste pour l’humanité avec la découverte et l’expansion d’un nouveau virus appartenant à la famille des coronavirus[6]. Suite à une flambée en décembre 2019 à Wuhan, une province de la République populaire de Chine, le COVID-19 s’est propagé sur la quasi-totalité du globe terrestre et à ce jour, aucun continent n’est en reste. Au-delà de l’aspect sanitaire, ce COVID-19 a des conséquences économiques.
Pour s’en convaincre l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE) fait remarquer que suite à cette pandémie, l’économie internationale est dans une position inconfortable comme durant la crise financière de 2007-2008. Les conséquences économiques en question touchent l’ensemble des pays indépendamment de leurs continents. A cet effet, le continent africain n’est pas en reste. Les conséquences économiques de cette pandémie sur le continent seront désastreuses même s’il existe des moyens pour atténuer lesdites conséquences.
Afin de démontrer les conséquences de cette pandémie sur les économies africaines, nous avons adopté la démarche méthodologique dite analytique. Comme son nom l’indique, elle consiste à analyser les données et supports disponibles sur la question. Ainsi, nous nous appuyons sur l’exploration des documents, rapports, articles traitant de la question ainsi que les différentes initiatives prises par les gouvernements au niveau national, communautaire, continental et mondial pour faire face et juguler les conséquences de cette crise sanitaire sur l’activité économique. Cela va nous permettre d’identifier ce qui est déjà fait, relever les insuffisances et proposer les pistes de solution susceptibles d’atténuer les conséquences économiques de ce COVID19.
Les conséquences désastreuses du COVID-19 sur l’économie africaine
Les conséquences économiques du COVID-19 sur les économies africaines comme sur les autres continents touchés par cette pandémie concernent la production, la consommation ou encore les finances publiques sans oublier les emplois. Malgré cela, les conséquences sur le continent africain ne seront pas les mêmes parce qu’elles ne sont pas structurées de la même manière. Il existe cependant des constantes qui permettent de calculer les profils des conséquences économiques. A cet effet nous allons nous appesantir sur la production du continent africain en passant par les recettes publiques sans oublier le bien-être des populations.
Bien que le continent africain soit relativement épargné par la pandémie du Covid-19 tant par le nombre de contaminés que par le nombre de décès[7], la Commission des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) estime qu’en raison de cette pandémie, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB ) du continent pourrait tomber de 3,2 % à 1,8% en 2020. La Banque mondiale (BM) estime que cette crise sanitaire va entrainer les économies de l’Afrique Subsaharienne en récession, une première depuis plus de 20 ans .Cette baisse de la prévision de croissance du continent s’explique par la chute du PIB de ses principaux partenaires que sont la Chine , l’Union européenne (UE ) ou encore les Etats-Unis.
Reprenant l’adage tiré du recueil Ecologica[8], le chef d’Etat camerounais déclarait à l’occasion du Sommet Africa21 en 2010: «nous consommons ce que nous ne produisons pas, et produisons ce que nous ne consommons pas ». Par conséquent, c’est la forte dépendance du continent de l’extérieur tant pour sa production que pour sa consommation qui sera responsable des conséquences néfastes du COVID-19 sur les économies africaines. Ainsi, en cas d’expansion de cette pandémie chez ses principaux partenaires commerciaux extérieurs, la note risque d’être encore plus salée. Par exemple, un quart des importations ougandaises proviennent de la Chine.
Les chaines d’approvisionnement ont été interrompues parce que de nombreuses usines chinoises ont cessé leurs activités. Cette cessation de la production des usines chinoises a entrainé une hausse des prix chez certains pays à l’instar du Niger et la mise en difficulté des industries locales (Evans et al, 2020). Au-delà des conséquences sur les activités de production, cette pandémie va également impacter les finances publiques.
Les finances publiques des Etats du continent vont être également affectées par cette pandémie. En effet, le manque de diversification des économies africaines couplé à la faible demande mondiale des matières premières va diminuer les recettes d’exportations des différents pays du continent[9]. La Commission Economique des Nations Unies pour L’Afrique (CEA)estime que le COVID-19 pourrait entrainer une baisse des recettes d’exportations de l’Afrique de plus de 100 milliards de dollars américains(USD)[10] .Cela concerne tant les pays exportateurs de pétrole à l’instar de l’Angola ou du Nigeria que les pays exportateurs des minerais.
Selon la CEA , les pertes d’exportations de pétrole brut du Nigeria seraient estimés cette année entre 14 et 19 milliards de USD[11] .Cette situation est aggravée d’une part par la chute de la production industrielle dans les principales économies avancés, notamment celles du G7 et-ce bien même avant l’avènement de la pandémie. Et d’autre part, par la chute des prix des matières premières sur les marchés internationaux.
Cette escapade des prix des matières premières est accentuée par la gué-guerre dont se livre l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et certains pays non membres de l’OPEP comme la Russie à propos de la réduction de la production mondiale de pétrole. Certains observateurs n’excluent d’ailleurs plus que le baril finisse par renouer avec son niveau historique bas de 2016 à savoir 30 USD alors que les gouvernements africains tablaient en moyenne pour un baril de pétrole à 50 USD. Cette diminution des recettes d’exportations va contribuer à l’augmentation de la dette publique.
La baisse des revenus des exportations va conduire les pays africains à se tourner davantage vers les marchés financiers internationaux. Lesdits marchés financiers internationaux offrent des ressources financières à des taux supérieurs à celles des prêts concessionnels, ce qui va conduire à accroitre davantage le niveau d’endettement des Etats du continent africain. Cette question de l’endettement qui était déjà bien même avant l’avènement du COVID19.
Pour s’en convaincre, l’agence de notation Moody’s estimait en janvier 2020 que le niveau d’endettement du continent était trop important pour permettre aux différents pays de faire face en cas de choc extérieur. Afin d’anticiper cette éventualité, certains dirigeants africains comme le président Macky Sall du Sénégal demandent une annulation ou encore un allègement de la dette extérieure du continent africain estimée par l’Union africaine (UA) à 230 milliards USD. Les populations africaines sont également impactées par cette pandémie.
Pour les populations africaines, cette pandémie va impacter leurs biens-êtres. Le COVID-19 va faire diminuer de 10 points le bien-être des populations africaine (Banque Mondiale, 2020). Ces conséquences sur leurs biens-êtres vont se matérialiser par la baisse de leurs revenus tant de l’offre que de la demande[12] (Evans et al, 2020). La baisse des revenus pour les populations africaine a deux sources : une source interne et une source externe. Au plan interne, il s’agit des mesures de confinement et de quarantaine imposées par les différents gouvernements africains d’une part. En effet, comme les autres pays touchés par le COVID-19 , les gouvernements africains, pour stopper la propagation du virus, ont adopté des mesures d’évitements[13].
Et, d’autre part, les mesures proactives décidées par les différentes entreprises pour empêcher la propagation du virus. L’ensemble de ces mesures va entrainer des suspensions d’activités, donc des pertes de salaires pour les travailleurs, y compris pour le secteur informel qui représente près de 80% des travailleurs du continent, ne bénéficient d’aucun filet de sécurité en terme de protection sociale ou d’assurance chômage malgré les efforts consentis[14] .
A cet effet, l’UA note que cette pandémie pourra causer une perte de près 20 millions d’emplois sur le continent tandis que l’Organisation des Nations-Unis table sur près de 50 millions d’emplois qui seront détruits. Au plan externe, cette baisse des revenus va se matérialiser par une diminution des transferts des fonds de la diaspora africaine à destination du continent. Ladite diaspora africaine elle-même est confrontée par les mesures de confinement dans leurs pays occidentaux respectives. A titre de rappel, le transfert des fonds de la diaspora africaine est estimé à 48 milliards de dollars USD selon la Banque Mondiale (BM) en 2019, soit plus que l’aide publique estimée pour le continent africain à 26, 4 milliards USD par le Comité d’aide publique de l’OCDE en 2018 . Toute chose qui va compliquer un peu plus la mise en place des Objectifs du Développement Durable (ODD) notamment le premier objectif qui porte sur la réduction de la pauvreté. D’autant plus que la pauvreté mondiale se concentre dorénavant sur le continent. À long terme, cette baisse des revenus conjuguée aux mesures de confinement sera problématique pour la croissance économique future. Selon Kahn (2020), l’expérience d’Ebola a montré que la fermeture des écoles adoptée par 180 pays dans le monde se traduit souvent par un abandon définitif de la scolarité, des grossesses non voulues, et une éducation sacrifiée pour une génération d’élèves.
Les conséquences de cette pandémie sur le continent africain seront de toute façon désastreuses. Cependant, il existe des leviers sur lesquels les gouvernements du continent africain peuvent s’appuyer pour endiguer les effets économiques de cette pandémie
Les moyens d’endiguer les effets économiques de cette pandémie
Les gouvernements africains pour faire face à cette pandémie peuvent agir aussi bien au niveau national qu’au niveau international.
Pour freiner cette pandémie , il est judicieux de continuer la sensibilisation sur les comportements d’évitements. Ainsi contenir le virus du COVID 19 est primordial pour limiter les conséquences sanitaires mais aussi économiques .Cependant, avec l’évolution de la pandémie sur le continent africain, certaines de ses mesures d’évitements seront sujettes à des questions. La précarité des emplois, les régimes de pension limité, l’assurance chômage embryonnaire ou encore la prépondérance du secteur informel doivent être prises en compte car elles risquent d’impacter l’efficacité des mesures d’évitements.
A cet effet, il faut mettre en place des filets de sécurité visant à sauver des vies mais aussi protéger les moyens d’existence des populations. Il peut s’agir de manière non exhaustive la gratuité de certains services de base[15], des aides en natures et en espèces ou encore de la fourniture d’un soutien financier aux entreprises viables du secteur formel et informel. Toutefois , étant donné la faiblesse de la transmission de la politique monétaire caractérisée par des marchés financiers peu développés, l’ensemble de ses mesures serapour l’essentiel budgétaire. Par conséquent, les Etats africains devront recourir aux lois de finances rectificatives qui seront matérialisées par des correctifs budgétaires. Cette pandémie met également en évidence la relative souveraineté du continent.
Cette pandémie sanitaire met aussi au grand jour la forte dépendance du continent vis-à-vis de l’extérieur que les dirigeants africains ont tendance à négliger. Ceci l’est dans le domaine sanitaire où les matières premières pour la fabrication des médicaments destinés [16]. Mais aussi, les chaines d’approvisionnements du continent. L’accélération du processus d’intégration régionale à cet effet peut ainsi être une bouée de secours.
Pour cela, les gouvernements africains doivent favoriser les chaines de valeurs intra-africains pour la substitution des importations des autres continents. L’entrée en vigueur de la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLECA) en juillet prochain sera un premier pas pour favoriser les chaines de valeurs locales. Le but étant de faire que la densité des flux économiques internes soit supérieure à celles des flux qui lui sont externes. Tout ceci va créer des résiliences aux chocs extérieurs tout en permettant de comprendre tout ce qui se passe sur tous les maillons des chaines de valeurs globales (Thiam , 2020).
Dans la même veine dans un monde qui appelle de tous ses vœux à la « démondialisation » et de sa version financière la «déglobalisation», la capacité locale de création de valeur va être un avantage notable. A cet effet, contrairement à ses partenaires au développement [17], le continent africain, compte tenu que ses structures de production ne sont pas assez développés et solides, est un terrain et un espace économique qui peut fonder sa croissance sur toutes les matières premières nécessaire à l’économie mondiale à condition de relever le défi de développer des centres de croissance multipolaires dans le cadre de partenariat gagnant –gagnant sur les chaines de valeurs globales (Thiam, 2020 ). Le monde étant devenu un village planétaire, des solutions doivent être trouvées au niveau international.
La riposte des gouvernements africains sera limitée par leurs niveaux d’endettements ou encore par la baisse de leurs recettes publiques notamment des leurs recettes d’exportations. De ce fait, les politiques pour endiguer cette crise du COVID 19 va passer nécessairement par la coopération avec la communauté internationale. .Cette coopération passe par un appui financier des institutions financières internationales ou encore des partenaires bilatéraux. Dans ce cadre, la BM a créé un nouveau mécanisme de décaissement rapide de 14 milliard d’USD et met à disposition un ensemble de ressources d’un montant de 160 milliards d’USD pour répondre à la crise au cours des 15 prochains mois[18]. Le Fonds Monétaire Internationale (FMI) pourrait décaisser 50 milliards d’USD par le biais des facilités de financement d’urgence , en faveur des pays à faible revenu et des pays émergents aux prises avec le virus COVID 19[19]. Au niveau régional, la Banque Africaine de Développement (BAD) a lancé un fonds de 10 milliards en réponse à l’épidémie du COVID 19. Cependant l’ensemble de ses mesures ne sont que des grains de sel dans un océan. Une solution efficace au plan international passe par une action sur l’épineux problématique de la dette.
Selon la BM, le continent a payé 35 milliards d’USD en 2018 en service de la dette. Dans une région dont les besoins en mesures d’urgence sont estimés à 100 milliards dont 44 milliards d’USD en exonération des intérêts de la dette, un allègement temporaire de la dette pourra injecter des liquidités et desserrer les contraintes budgétaires des gouvernements africains (Banque Mondiale, 2020). Conscient de cet état de fait et faisant suite à l’appel de certains dirigeants africains, les institutions de Bretton Woods[20]ont appelé à un gel de la dette de la part des pays du G20[21]. Ainsi, la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G2O a proposé un programme dont le but est d’accroître les ressources des Etats du continent pour contrer le COVID 19.
Dans ce programme, à côté d’autres recommandations, la suspension temporaire du service de la dette par les pays les plus pauvres occupe une place de choix [22].Cependant ce moratoire sur la dette est problématique. Le moratoire doit tenir compte de la nécessité de combattre la pandémie et ses effets sur l’économie ce qui n’est pas le cas dans le cas . En effet, ce moratoire décidé par le G20 exclut les pays africains qui peuvent se financer sur les marchés financiers internationaux. Ainsi, sont exclus l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Angola, la Libye, l’Afrique du Sud sans oublier l’Egypte. Certains de ces pays sont pourtant les plus touchés par cette pandémie à l’instar du Maroc ou encore de la Lybie et de l’Afrique du Sud. IL faudra intégrer ses pays dans ses pays bénéficiant du moratoire sur la dette. Cela est surtout vrai compte tenu du poids économique sur le continent de ces pays exclus du moratoire.Ces pays représentent à eux seuls 50 % du PIB de l’Afrique, 46 % de ses exportations et 55% des exportations du continent ( Ngozi et al , 2020).
Sur les relations économiques internationales du continent , les pays susmentionnés représentent à titre d’illustration 72 % des importations de l’Afrique avec l’UE et des flux migratoires[23]. C’est dire que si les économies de ces contrées s’effondrent, le reste du continent va en pâtir. Aussi ce moratoire est également discutable puisqu’il ne concerne pas les créanciers privés de la dette publique extérieure du continent.
Contrairement aux années 1980 où la dette publique extérieure du continent attirait uniquement les créanciers publics, ces dernières années celle-ci s’est fortement transformée grâce à l’attrait des créanciers privés. Selon Ferry et al (2020), la dette extérieure publique du continent est détenue à plus de 40 % par les privés avec des particularités d’un pays à l’autre. Ces créanciers privés du continent influent sur le budget des Etats africains. Cette dette privée pour la plupart est de courte durée et leurs taux d’intérêts sont supérieurs à ceux des créanciers publics. Ainsi, ce moratoire sur le service de la dette va revenir à apporter une caution sur le remboursement de la dette privée, ce qui va permettre de subventionner indirectement les créanciers privés. Par conséquent, les créanciers privés doivent être associés à cet effort. En outre, au-delà du moratoire de la dette extérieure, il faut des aides pour mobiliser rapidement les liquidités.
Comme relevé plus haut, les besoins du continent africain selon la BM s’évaluent à 100 milliards d’USD, à cet effet, une nouvelle allocation en Droit de Tirage Spéciaux du FMI doit être envisagé. Elle présente l’avantage de préserver la soutenabilité de la dette publique extérieure du continent tout en apportant une réponse rapide et efficace aux besoins des pays du continent. Cette solution fut appliquée lors de la précédente crise financière avec un certain succès, pourquoi n’en serait-il pas le cas pour l’Afrique ?
Conclusion
La crise sanitaire dont est victime le monde entier présentement a des conséquences économiques. Le continent africain n’est pas en reste étant donné l’interdépendance du continent avec le reste du monde. Celle-ci va contribuer au recul des activités de production du continent. les Etats du continent vont voir leurs finances publiques diminuer à cause de la baisse des recettes publiques et de l’augmentation de la dette publique. Pour les populations du continent, cette crise sanitaire est synonyme de réduction du bien-être . L’ensemble de ces conséquences désastreuses appelle à des réponses qui prennent en compte les structures de l’économie africaine. Ces mesures ne seront efficace qu’avec l’implication de la communauté internationale notamment avec un allégement de la dette extérieure du continent. Du reste, cette pandémie doit aussi permettre au continent africain de mettre en place des solutions durables pour faire face aux chocs futurs.
Références bibliographiques
- Africa’sPulse ,évaluation de l’impact du COVID 19 et des réponses politiques en Afrique Subsaharienne , Groupe de la Banque Mondiale , avril 2020 , volume 21 ;
- David Evans et Mead Over , les pays les plus précaires sont les plus vulnérables au Covid19,theconversation,https://www.google.com/amp/s/theconversation.com/amp/les-pays-les-plus-precaires-sont-les-plus-vulnérables-au-covid-19-133956 consulté le 14/04/2020;
- Dominique Strauss-Kahn, l’être, l’avoir et le pouvoir dans la crise,Politique étrangère, avril 2020,https://www.google.com/amp/s/www.slate.fr/story/189339/economie-politique-coronavirus-covid-19-pandemie-analyse-dominique-strauss-kahn-crise-economique-democratie% 3famp consulté le 12/04/2020 ;
- MalthideLemoine ,PhillippeMadies , Thierry Madies, les grandes questions d’économies et de finance internationales , De Boeck Supérieur , 2016, 3 ème éditions ;
- Ngozi okonji-Iweala ,BrahimaSangafowa Coulibaly , Tidjane Thiam , Donald Kaberuka , Vera Songwe , StriveMasiyiwa , Louise Mushikiwabo et Trevor Manuel , Suspension de la dette de l’afrique : un bon début du G20 , mais il faut faire plus , Jeune Afrique , 2020 ;htpps : //www.jeuneafrique.com/930853/economie/tribune-suspension-de-la-dette-de-lafrique-un-bon-debut-du-g20-mais-il-faut-faire-plus/ consulté le 20/04 /2020 ;
- Entretien de Papa Demba Thiam à le Point , Propos recuiellis par Malick Diawara https://www.lepoint.fr/afrique/le-covid-19-peut-aider-les-economies-africaines-a-se-reinventer-31-03-2020-2369643_3826.php
[1] Etudiants à L’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) option Banque Monnaie Finance Internationales(BMFI). Les auteurs remercient également leur camarade et major de la promotion BMFI 2017-2019 Adamou Abdoulaye pour ses précieux conseils et relectures.
[2]Propos rapporté par Mathilde Lemoine et al, in les grandes questions d’économies et de finance internationales, De Boeck Supérieur, 2016, 3ème éditions pages 477.
[3] Signification de COVID : « CO » signifie « Corona » ; « VI » signifie « Virus » ; et « D » signifie « Disease » soit « maladie » en français enfin 19 renvoie à l’année de son apparition soit l’an 2019.
[4] https://www.google.co.jp/amp /s/m.actu-environnement.com/amp/actualites/dereglement-climat-coronavirus-augmentation-propagation-Virus-pandemie-35212.html&ie=UTF-8&oe=UTF-8&hl=fr-jp&client=safari
[5]www .undp .org/content /undp /fr /home /Coronavirus .html
[6] Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l’homme et l’animal. Ils existent plusieurs coronavirus déjà découvert à ce jour tels que le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). (who.int, Maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) : questions-réponses).
[7] au.int, Mise à jour des surveillances de la propagation de COVID-19 au 7 avril 2020, pour 52 pays de l’Union Africaine nous recensons 10 252 cas pour 492 morts et 989 rétablissements.
[8] André Gorz, Ecologica , Editions Galilée, 2008.
[9] Cette diminution des recettes d’exportations va également contribuer à la baisse des réserves de change des différents pays africains. Cette baisse des réserves va se répercuter sur leurs balances de paiements qui sont pour la plupart déficitaires.
[10] www.un.org/africarenewal /fr/dernière-heure/coronavirus/la-cea-estime-des milliards -de pertes-en-afrique -en-raison-de l’impact-du-covid-19
[11]Ibid
[12] Du point de vue de l’offre, la réduction de la production entraine une hausse des prix pour les consommateurs. Ducôté de la demande, la réduction de la demande nuit aux propriétaires des entreprises et à leurs employés.
[13] Il s’agit pour l’essentiel du respect de la distanciation sociale, le lavage des mains régulièrement avec du savon ou avec toute solution hydro alcoolique, la fermeture des écoles ou encore la restriction des déplacements des populations et l’interdiction des grandes manifestations pour éviter la propagation du Virus.
[14] De nombreux gouvernements à l’instar de ceux du Cameroun ont mis en place l’assurance volontaire pour les travailleurs du secteur informel qui peinent à se développer. De même, la micro-assurance peine à se développer comme la microfinance malgré des initiatives louables à l’instar du système d’assurance « Assur tous » d’Atlantique Assurance qui offre des polices d’assurances pour la santé et les accidents moyennant une prime de 100 francs par jour collectés au travers du mobile money.
[15] La gratuité de l’électricité, de l’eau ou encore des transferts de fonds.
[16] Le protocole que la majeure partie des pays du continent africain utilise pour faire face à cette pandémie est issu des travaux du Professeur Didier Raoult qui fait de la Chloroquine et de l’hydroxychloroquine des remèdes efficaces de lutte contre cette pandémie. Cependant certains éléments composants ces remèdes sont importés de l’Inde et de la Chine.
[17] Le COVID-19 met à nu la vulnérabilité des pays développés, de nombreux pays appellent à une relocalisation des activités de production à l’instar de la France où on parle de relocalisations des activités stratégiques. Ainsi les cartes seront distribuées et les productions nationales de se développer. Cependant ceux-ci vont se heurter à la résistance au changement de structures ossifiés pour des raisons économiques propres aux stratégies d’entreprises
[19]https:// www.imf.org/fr/Topics/ imf-and-covid 19
[20] Les institutions de Bretton Woods sont la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International.
[21] Le G2O regroupe les vingt premières économies du Monde .
[22] Les autres recommandations sont de manière non exhaustive la mise en place d’un fonds d’urgence doté de 200 milliards d’USD financées par les différentes institutions financières internationales ou encore le relèvement des contributions des Etats au Fonds fiduciaire d’assistance et aux ripostes aux catastrophes naturelles et au Fonds fudiciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance .
[23] Ngozi et al , Suspension de la dette de l’afrique : un bon début du G20 , mais il faut faire plus , Jeune Afrique , 2020 ;
2 commentaires
Merci de m’envoyer en temps réel les articles de FA
De bons articles