Le Kenya va bénéficier d’un appui budgétaire d’1 milliard de dollars de la Banque mondiale, a déclaré mercredi 20 mai le secrétaire au Trésor, Ukur Yatani. Il s’agit d’un financement record pour l’Afrique subsaharienne hors Afrique du Sud.
Sur son compte Twitter, Ukur Yatani a déclaré sur un ton triomphant: «le fait que la Banque mondiale ne fournit pas d’appui budgétaire aux pays dont le cadre macro-économique est faible témoigne de son niveau dans nos nouvelles réformes politiques».
A noter que le prêt, validé bien avant le début de la pandémie du coronavirus, est le deuxième emprunt direct de ce type pour le budget du Kenya et constitue le plus gros financement à ce jour de l’institution financière pour le pays.
Le déficit budgétaire du Kenya a gonflé pour atteindre 8,2% du PIB au cours de l’exercice fiscal finissant en juin, contre une prévision initiale de moins de 7%, principalement en raison de la réduction de la perception des impôts et de la perte de recettes provenant de la TVA et des réductions de l’impôt sur le revenu.
Toujours selon le secrétaire au Trésor, 53,7 milliards de shillings (503 millions de dollars) du prêt vont être alloués au plan de relance destiné à soutenir les entreprises touchées par la pandémie covid-19.
Au début du mois de mai, le Kenya, qui a confirmé 963 infections à Covid-19, a reçu un prêt en soutien d’urgence de 739 millions de dollars du Fonds monétaire international (Fmi), une mesure qui a soutenu le shilling.