Avec des scores parfaits dans l’indice de l’intégration africaine (rapport de la Commission Africaine, la Banque Africaine de Développement et la Commission économique pour l’Afrique), les Comores, Djibouti et la Somalie se disputent la première place en ce qui concerne la libre circulation des personnes sur le continent africain. Les ressortissants de l’ensemble des 53 pays africains peuvent obtenir un visa à l’arrivée dans ces pays, et tous les trois ont adhéré au Protocole (de Kigali) sur la libre circulation des personnes. La Mauritanie et le Mozambique suivent, avec des scores de 0,951 et de 0,944, respectivement. Les deux pays ont eux aussi signé le protocole.
A l’inverse, la Libye, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Burundi et l’Algérie sont les pays les moins intégrés en termes de liberté de circulation : leurs scores sont proches de 0. Aucun d’eux n’a signé le Protocole (de Kigali) sur la libre circulation des personnes, et ils exigent de la plupart des ressortissants africains qu’ils obtiennent un visa d’entrée pour visiter leur territoire.
Les scores des pays en ce qui concerne cette dimension sont très disparates. Plusieurs ont des scores inférieurs à 0,1, très en deçà de la moyenne africaine qui est de 0,441. Ce résultat reflète les obstacles auxquels les ressortissants africains sont confrontés lorsqu’ils voyagent, ce qui rend plus difficile la conduite des affaires, les visites touristiques, et ne favorise pas l’intégration de façon générale. L’adhésion au Protocole (de Kigali) sur la libre circulation des personnes et une plus grande ouverture des visas amélioreront les scores dans ce domaine en réduisant les coûts de transaction, en intensifiant les échanges commerciaux et en renforçant l’efficacité de la production.