L’Angolaise Isabel dos Santos, fille de l’ancien président Eduardo dos Santos et femme la plus riche d’Afrique, envisage de saisir la Cour européenne des droits de l’homme pour contester la saisie de ses avoirs décidée par la justice portugaise dans le cadre de l’affaire dite des « Luanda Leaks ». « En raison des traités existants entre les deux pays et des liens historiques, le tribunal portugais a accepté la décision angolaise qui était basée sur de fausses preuves. Et elle a été appliquée automatiquement au Portugal. Isabel dos Santos et la loi portugaise ne peuvent pas changer le procès, donc la femme d’affaires va la contester devant la Cour européenne», a déclaré Lusa Dan Morrison qui représente la femme d’affaires angolaise.
Au sujet des présumés faux documents, le Bureau du procureur général à Luanda a indiqué que « l’authenticité du document fait l’objet d’une enquête ». » Les accusations contre Isabel dos Santos sont maintenues. D’autres documents ont été pris en compte pour la saisie des avoirs », a-t-il ajouté. Outre la saisie des comptes bancaires et des participations dans des sociétés en Angola, des avoirs liés à plusieurs sociétés au Portugal ont également été saisis.
En Angola, Isabel dos Santos est poursuivie pour malversation financière et détournement des fonds évalués à 1,1 milliard USD. « La justice angolaise s’est basée sur de faux documents pour geler mes avoirs en Angola et au Portugal », s’est-elle défendue. » Elle avait démontré qu’un faux passeport d’elle, ayant des faux numéros et signé par Bruce Lee, réalisateur et acteur d’arts martiaux des années 70, avait été curieusement considéré par la justice dans sa démarche de prise de décision », avance une source proche du dossier.