Le Burundi tourne la page Nkurunziza, du moins officiellement. Le candidat du parti au pouvoir, Évariste Ndayishimiye, a été proclamé ce lundi vainqueur de l’élection présidentielle du 20 mai par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Crédité de 68,72% des voix, le poulain de Pierre Nkurunziza devance largement son principal opposant Agathon Rwasa (24,19%), d’après les données provisoires. A 52 ans, Evariste Ndayishimiye succède ainsi au président sortant au pouvoir depuis 2005, en attendant les chiffres définitifs attendus le 4 juin prochain et son investiture en août si la victoire se confirme.
Dans le camp de l’opposition, le principal adversaire du parti au pouvoir, président du Conseil national pour la liberté (CNL), avait qualifié ces résultats de « fantaisistes », et même accusé le pouvoir de « tricherie » et de « pure manipulation ». Son parti avait déjà dénoncé, dans un communiqué daté du 24 mai, une « cascade d’arrestations suivies d’enlèvements arbitraires et d’harcèlements des mandataires politiques, de responsables à différents niveaux et des militants » à l’issue du triple scrutin du 20 mai.