Des surprises sont attendues à la seconde audience, lundi 25 mai 2020, du procès de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Felix Tshisekedi. La première audience avait eu lieu, rappelons-le, le 11 mai dernier, au Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe siégeant en chambre foraine à la prison centrale de Makala. L’affaire instruite par le Ministère public et partie civile contre Vital Kamerhe et consorts était relative aux travaux des 100 jours du président Tshisekedi.
Dans cette nouvelle audience, le tribunal procédera à l’instruction proprement parlée en s’intéressant au fond du dossier. Les prévenus seront entendus sur les faits qui leur sont reprochés sur la base des pièces produites.
En effet, la partie civile, la République Démocratique du Congo en l’occurrence, avait sollicité du tribunal l’audition des témoins. Si le tribunal juge l’audition des témoins opportune afin d’éclairer sa religion, il fera droit à la requête de la partie civile et citera les témoins concernés à comparaître. Si, après l’audition de toutes les parties, le tribunal s’estime suffisamment éclairé pour rendre son jugement, il ordonnera la clôture des débats et prendra l’affaire en délibéré pour se prononcer dans les délais prévus par la loi.
Pour l’audience du 25 mai, les avocats de Vital Kamerhe ont récemment affirmé être suffisamment outillés pour « prouver l’innocence » de leur client. La première audience avait permis au tribunal régulièrement composé d’identifier chacune des parties, et principalement les trois prévenus. Le procureur général, qui avait instruit le dossier dans la phase d’instruction préjuridictionnelle, avait également présenté ses premières réquisitions consistant en la présentation des prévenus et des faits infractionnels pour lesquels ils les poursuit devant le tribunal et requiert leur condamnation.
Les avocats conseils des prévenus avaient sollicité du tribunal une courte remise à deux semaines afin de prendre connaissance des pièces versées au dossier et ainsi de bien assurer la défense des intérêts de leurs clients, les trois prévenus.