Le Président congolais a été désigné médiateur dans le conflit qui oppose la République démocratique du Congo à la Zambie au sujet d’un différend territorial.
Des appels au calme et à la retenue se multiplient à travers le continent en vue d’une désescalade entre la RDC et la Zambie, deux pays voisins qui connaissent depuis quelque temps des tensions à leurs frontières.
Alors que la RDC accuse ouvertement la Zambie d’ambitions impérialistes pour avoir à plusieurs reprises fait des incursions dans son territoire, le Président congolais, Dénis Sassou Nguesso, par ailleurs, président en exercice la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, a été désigné pour mener la médiation entre les deux pays « frères ».Il a dépêché des émissaires respectivement auprès de son homologue Félix Tshisekedi de la RDC et Edgar Lungu de la Zambie l’objectif étant de parvenir à une solution négociée et pacifique.La rencontre quadripartite à laquelle devront participer les deux belligérants, la Zambie et la RDC, mais aussi le Congo en sa qualité de médiateur, en présence du Président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa en sa qualité de représentant de la SADEC pourrait mettre fin aux tensions actuelles.
Le choix des participants à ce sommet tiendrait compte d’un certain équilibre géopolitique, d’un côté, deux membres de la SADEC, à savoir la Zambie et le Zimbabwe et d’autre part, le Congo et la RDC qui appartiennent à la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale).
D’après des sources, les forces zambiennes occupent plusieurs villages riverains du lac Tanganyika dans le territoire de la RDC depuis le 13 mars 2020, ce qui a eu pour effet de jeter un coup de froid entre les deux pays.
Une situation mal gérée qui pourrait dégénérer en affrontements directs entre les deux armées, d’autant que de part et d’autre, l’on fait état des « engins de guerre stationnés » et dont une étincelle pourrait provoquer l’embrasement.
L’Afrique qui fait face à plusieurs conflits du genre n’ a pas besoin qu’un autre front similaire s’ouvre à travers le continent, d’où la mission délicate pour la médiation alors que l’Union africaine (UA) qui s’est dit « préoccupée » a appelé à la retenue.