Les fonds débloqués rentrent dans le cadre du renforcement du capital humain en vue d’une plus grande autonomisation de la gent féminine.
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un financement de l’Association internationale de développement (IDA) de 222 milliards de FCFA destiné au renforcement du capital humain en Afrique et d’améliorer les résultats de la région en matière de développement humain dans près d’une dizaine de pays subsahariens.
Au Cameroun, ce financement à hauteur de 44,2 milliards de FCFA qui s’inscrit dans la quatrième phase constitue un pas supplémentaire dans la quête de l’émancipation de la femme à travers la composante démographique au Sahel.
Selon Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, ces fonds permettront d’assurer une éducation de qualité et d’administrer des soins de santé de qualité dans l’optique d’assurer un bon encadrement à la jeunesse.
Il s’agit en l’occurrence, de contribuer à la formation intégrale des jeunes filles victimes de nombreux préjugés, ce qui permettra de lutter efficacement contre « les mariages d’enfants, des grossesses précoces et fréquentes et des abandons scolaires prématurés des filles ».
Dans un contexte socioculturel marqué par des mariages précoces et une sous-scolarisation de la jeune fille dans la partie sahélienne du pays, le projet « agira comme un levier d’autonomisation des filles et de renforcement du capital humain et se focalisera dans un premier temps sur les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua, où environ 700 000 filles âgées de 10 à 19 ans sont exposées à ces risques », a indiqué la Banque mondiale.
Au-delà du renforcement de l’éducation et des soins de santé, il est question à travers ce programme, de mettre également un accent sur le développement et la promotion des activités génératrices de revenus afin d’assurer une autonomie à ces couches sociales défavorisées.