Le scandale The Lancet gate fragilise les politiques et les médias dans la lutte contre la pandémie covid-19. Dans sa vidéo hebdomadaire intitulée « LancetGate. Les Pieds nickelés font de la science », Didier Raoult estime que l’affaire dépasse bien le cadre de The Lancet Gate. « On m’a contacté au plus haut niveau pour me demander ce que j’en pensais alors que le ministère allait prendre une décision extrêmement rapide. J’ai demandé à ce qu’on me laisse deux jours pour au moins analyser« .
A noter que l’hebdomadaire britannique a publié un communiqué, le 2 juin, mettant en garde contre l’article publié le 22 mai dernier affirmant une surmortalité dans l’usage de l’hydroxychloroquine contre le covid-19. « Quand vous lisez cet article, vous savez immédiatement qu’il s’agit d’un faux », commente Didier Raoult, appelant à faire la différence entre les données réelles et les données digitales de Big Data. « Les 3 800 personnes étudiées par nos équipes ont été vues par nous, ont subi des radios, des electro-cardiogrammes…. ». Il y a une telle différence entre la réalité et l’article qu’on fait sans avoir vu un seul malade », fustige le médecin qui estime que l’infrastructure d’analyse des articles s’est dégradée.
« La presse ne sait pas lire les articles scientifiques », remarque Didier Raoult dont l’analyse dépasse le cadre du seul The Lancet, Rolls Royce, faut-il le rappeler, de la presse médicale mondiale. The News England, the Bristish Medical Journal, deux autres publications britanniques qui font aussi référence, en prennent pour leur grade dans l’analyse acérée du professeur marseillais, notant un emballement médiatique dans lequel l’opinion devient plus importante que la réalité scientifique.
Bref, poursuit le professeur, « l’on oublie à la fin qu’il y a de vrais médecins qui font le travail. « Nous avons publié notre étude sur 3 800 personnes avec une équipe de 250 personnes. Comment 4 personnes peuvent conduire une étude sur 96 000 personnes ? « , s’étonne Didier Raoult. Et de conclure d’un coup de scapel provocateur: « l’élite c’est moi. Ce sont les seconds couteaux et non les élites qui sont contre moi « .
Et à la fin c’est Didier Raoult qui est convoqué
En attendant, c’est Didier Raoult et non les auteurs de l’étude publiée dans The Lancet qui répondra de ses recherches devant les autorités françaises. Selon le Canard enchaîné, les conditions dans lesquelles les tests ont été effectués à Marseille ont fait l’objet d’une enquête de l’Agence nationale du médicament (ANSM), qui pointe notamment des déficiences dans le cadre légal de ces recherches. D’après les accusations, le médecin aurait prescrit de la chloroquine pour l’un de ses essais thérapeutiques sans avoir demandé officiellement l’accord de ses patients. L ‘ANSM a décidé de saisir l’Ordre des médecins. Des affirmations que réfutent Didier Raoult, qui assure avoir toujours « respecté l’ensemble de la légalité ». A suivre.