La filiale Ecobank Côte d’Ivoire a vu son revenu au premier trimestre 2020 en baisse de 10% comparé à la même période de l’année dernière. Cause avancée, la pandémie coronavirus et son lot de réactions économiques et sociales en chaîne. Face à la conjonction, le directeur général de la banque et aussi de la zone Uemoa, Paul Harry Aithanard, compte mettre en exécution des mesures « drastiques » pour contrer la crise. Certains avantages sociaux dont le 14e mois passeront à la trappe.
Pour ce membre du personnel, le directeur général ne peut pas présenter des résultats positifs de 28 milliards Fcfa sur l’exercice 2019 et annoncer une réduction des charges et des avantages dans l’exercice suivant.
Dans un document interne intitulé Phase 2 du plan Win, il est mentionné que la banque a connu une bonne performance mais reste confrontée à un environnement difficile du fait de la Covid 19. L’objectif de la rationalisation est de baisser les « coûts de structure » pour ramener le coefficient d’exploitation à 50% dans un contexte où les banques ivoiriennes affichent une moyenne de 45%.
Les prévisions de croissance de l’activité en 2020 sont ramenées de 7% à 0,1%. Comme mesure prise pour réduire les charges, la note annonce entre autres une rationalisation des charges, une réduction de 25% des postes de divisions et de service, une rationalisation des avantages accordés à l’ensemble du personnel, le gel de l’augmentation des salaires pour 2020 et la réévaluation de la pertinence d’avoir ou non le 14e mois.
« Nous sommes conscients de l’impact du COVID-19 sur tous et nous rassurons que toutes les actions considérées sont équitables, concernent tous les employés, directeurs, cadres et employés, et sont en droite ligne avec les lois et réglementations ivoiriennes. Les décisions sont le fruit de plusieurs consultations internes avec les employés », assure la direction. Compte tenu de la conjoncture difficile du secteur bancaire au terme du premier semestre 2020, Ecobank Côte d’Ivoire apparaît comme la première d’une longue série d’institutions bancaires, de l’UEMOA et des autres zones d’Afrique, obligées de tailler dans les effectifs pour maintenir les ratios d’exploitation dans des proportions tenables.