Les pays de la CEDEAO et leurs leaders vont devoir se retrousser les manches pour retrouver le chemin de la croissance. Celui-ci est bien escarpé cette année en raison du COVID-19 mais la Côte d’Ivoire peut compter sur sa société civile à l’instar d’Ange Koicou Hangban, fondateur de Life School Program.
La Côte d’Ivoire aura besoin de tous ses talents pour surmonter les conséquences de la crise économique qui pourrait découler de la pandémie du COVID-19. Mais elle sait qu’elle peut compter sur une société civile active et débordante d’esprit d’initiative. «Au sein de Life School Program, nous n’avons pas attendu cette pandémie pour proposer des ateliers de formations. L’idée m’ait venue en 2017. J’étais manager dans une entreprise à l’époque», se rappelle Ange Koicou Hangban, fondateur de Life School Program. Puis il poursuit: «J’avais des équipes qui avaient perdu la motivation. En leur montrant l’exemple de l’engagement, j’ai réussi à les remotiver. Les membres de l’équipe revenaient le matin au travail avec le sourire et une vraie cohésion d’équipe est née», se rappelle-t-il. La clé de ce revirement de situation est simple: redonner la possibilité à chaque collaborateur de développer sa vision de l’entreprise. «L‘économie collaborative est l’avenir et c’est ce que nous inculquons au sein de Life School Program», argumente Ange Koicou Hangban.
Former et accompagner : plus qu’un slogan, une impérieuse nécessité
Au sein de Life School Program, le leitmotiv est simple: former et accompagner les salariés et les entrepreneurs vers leur réussite. «Avec notre réseau de mentors et encadrants, nous organisons des sessions d’échanges et de formations. Notre programme dure approximativement huit mois ». Ce sont des groupes de 10-20 personnes qui se réunissent deux fois par mois durant ce laps de temps à raison de quatre heures par session. Le reste du mentorat se fait par des conseils à distance prodigués par nos experts. «Nos programmes sont axés essentiellement sur l’esprit de leadership, le mindset, le management des ressources financières et humaines ou encore la gestion de projets », énumère-t-il. Alors que Life School Program vient d’achever sa troisième session, Ange Koicou Hangban est très optimiste pour l’avenir. «Des personnalités comme Gérard Konan CEO et fondateur d’AGILLY ou encore Mme Fatim Serifou-Koné, administratrice de SODIS International nous soutiennent et sont mentors auprès de nos jeunes leaders. Ils transmettent leur savoir auprès des nouvelles génération et c’est pour nous un grand honneur», confesse Ange Koicou Hangban.
La BAD pourrait être intéressé
Si Life School Program possède encore une bonne marge de progression, c’est aussi parce que les besoins du pays et de la sous-région sont croissants. Selon la Banque Africaine de Développement, la Côte d’Ivoire aurait besoin de 5 millions d’entrepreneurs supplémentaires d’ici 20 ans pour créer des emplois viables pour une jeunesse toujours plus nombreuse et diplômée. «Nous sommes prêts à venir en aide à ce genre d’initiative qui vise à promouvoir le leadership sur notre continent. C’est dans l’ADN de la BAD et en ces temps post-COVID, nous aurons besoin de toutes les énergies», explique la direction de la BAD. L’initiative proposée interpelle également d’autres organisations de la société civile. Young Job Network, fondée par Yann-Cédric Lohoré abonde dans le même sens. «A l’heure où notre pays met en place une politique d’auto-emploi, il est très important de mettre également l’accent sur la qualité de la ressource humaine. C’est pourquoi, ce genre d’initiative fait sens». Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne sera pas de trop.