Ponts dans les régions de l’Assaba (sud-est de la Mauritanie) et du Tagant (centre du pays) ; travaux de l’avenue Dimi à Nouakchott ; extension des trottoirs dans les départements de Sebkha et El Mina à Nouakchott….., les projets de génie civil attribués depuis l’accession de Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani au pouvoir, en août 2019, sont tous revenus à des entités publiques, exceptée la réalisation d’un tronçon de route de 14,4 km à Nouakchott. Mais pour les travaux de la route qui va de Tidjikja (capitale de la région du Tagant située au centre de la Mauritanie) à Selibaby (capitale régionale du Guidimaka située au sud du pays), longue de 350 km pour un montant de 82,59 millions $, les sociétés publiques, en l’occurrence l’Etablissement des travaux en matériaux locaux (ETR-ML) et l’Assainissement travaux transport et maintenance (ATTM), filiale génie civil de l’entreprise minière SNIM ,doivent livrer bataille face aux privés.
En effet, pour ce qui est du premier gros contrat routier de l’ère Ghazouani, le ministère de l’Equipement et des Transports qui a décidé de se passer d’une procédure d’attribution par entente directe vient de lancer un appel d’offres.
S’ils veulent être retenus pour le marché reparti en six lots financé par le FADES, l’ATTM et l’ETR-ML auront intérêt à sortir le grand jeu car le contrat est de nature à aiguiser les appétits des grands privés mauritaniens à l’image de MCE de la famille Sahraoui, attributaire récemment de la construction d’une route goudronnée de 14,4 km à Nouakchott; ainsi que la Mauritanienne des travaux et de construction (MTC) de la famille Ghaddé et Grands Travaux de Mauritanie (GTM) de la famille Weddady qui sont à pied d’œuvre présentement en vue d’exécuter le contrat routier Boutimilitt-Aleg scindé en deux lots d’un montant global de plus 30 millions $ qu’elles avaient enlevé peu de temps avant le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz du pouvoir.
Dans la course au contrat routier ouverte à toute entreprise qui n’a pas signé un marché avec le ministère de l’Equipement et des Transports, en phase de démarrage et financé par le FADES ; qui a réalisé au moins deux routes longues de 100 km et un chiffre d’affaires d’au moins 5 milliards d’ouguiyas ces cinq dernières années (2015/2019), ETR-ML et ATTM auront certainement fort à faire avec les entreprises étrangères. Comme l’égyptien Arab Contractors toujours à l’affut des marchés de construction des routes en Mauritanie et surtout le marocain STAM qui a raflé – ces dernières années, dans le pays – un nombre appréciable de contrats de génie civil allant de la construction de barrages à la réalisation des routes goudronnées.
Le marché est également ouvert à tout groupement qui n’a pas signé un marché avec le ministère de l’Equipement et des Transports, en phase de démarrage et financé par le FADES ; qui a construit au moins deux routes longues de 100 km et affiche un chiffre d’affaires d’au moins 5 milliards d’ouguiyas ces cinq dernières années (2015/2019) et dont le chef de file a réalisé au moins 3 milliards d’ouguiyas de chiffre d’affaires durant ces cinq dernières années. Qui va remporter le projet routier Tidjikja-Selibaby d’un montant de 82, 59 millions $ ? Rendez-vous est pris pour le jeudi 9 juillet, date d’ouverture des soumissions.