Le taux de chômage de la zone OCDE a enregistré une hausse sans précédent de 2.9 points de pourcentage à 8.4% en avril 2020, contre 5.5% en mars 2020, reflétant l’impact des mesures de confinement liées au Covid-19. Le nombre de chômeurs dans la zone OCDE a augmenté de 18.4 millions, à 55 millions en avril. Cette augmentation était principalement due à la hausse de 15.9 millions du nombre de chômeurs aux États-Unis.
Le taux de chômage a augmenté plus rapidement pour les femmes que pour les hommes dans les pays de l’OCDE; avec une augmentation de 3.3 points de pourcentage en avril (à 9.1%), comparée à une hausse de 2.6 points de pourcentage (à 7.9%) pour les hommes. Les jeunes (15-24 ans) ont été particulièrement affectés par la crise. Le taux de chômage des jeunes a augmenté brusquement de 5.5 points de pourcentage (à 17.6%), comparé à une hausse de 2.7 points de pourcentage pour les personnes de 25 ans et plus.
Cependant, de grandes différences dans le rythme des hausses étaient observées entre les économies de l’OCDE. Dans la zone euro (hausse à 7.3% contre 7.1% en mars) et au Japon (2.6%, contre 2.5%), les hausses étaient modérées, mais au Canada (13.0%, contre 7.8%), en Colombie (19.9%, contre 12.2%) et aux États-Unis1 (14.7%, le plus haut niveau depuis le début de la série en janvier 1948, contre 4.4%), les taux de chômage ont bondi.
Les premières données de mai (qui se réfèrent à la semaine s’achevant le 16 mai) montrent que le taux de chômage continuait d’augmenter au Canada (de 0.7 point de pourcentage, à 13.7%, le plus haut niveau observé depuis que des données comparables sont disponibles, soit depuis 1976) mais diminuait de 1.4 points de pourcentage (à 13.3%) aux États-Unis2. Des données administratives pour mai montraient que le taux de chômeurs enregistrés augmentait de 0.5 point de pourcentage en Allemagne, mais était stable en Belgique et diminuait en Norvège (bien que le taux restait environ cinq points de pourcentage plus élevé qu’en février 2020).
Il convient de noter que les statistiques du chômage ne rendent pas compte de la totalité du sous-emploi causé par le Covid-19. En Italie, la baisse de 1.7 points de pourcentage du taux de chômage en avril, reflète principalement la hausse du nombre de personnes en âge de travailler (15-64 ans) classées en-dehors de la population active, par exemple les personnes qui déclarent être indisponibles pour travailler étant donné que la fermeture des écoles et des services de soins pendant le confinement a accru leurs responsabilités familiales.
La période de référence de l’enquête est du 29 mars-11 avril en Australie, dans l’intervalle 12-18 avril aux États-Unis, au Canada et en Corée et l’intervalle 24-30 avril au Japon. Pour le Canada et les États-Unis, le traitement statistique des personnes en mise à pied temporaire est différent des autres pays. Voir la note page suivante sur les divergences dans les statistiques d’emploi et de chômage pendant la crise du Covid-19.