La haute cour japonaise n’a pas hésité, jeudi 11 juin, en confirmant la décision du tribunal de première instance selon laquelle le français Mark Karpelès, 34 ans, patron de la plateforme d’échange de bitcoins Mt Gox, qui a fait faillite en 2014 après un piratage massif et le vol de 630 000 bitcoins, est « coupable de manipulation de données électroniques mais pas de détournement de fonds« .
Arrêté en août 2015 et détenu pendant 11 mois dans l’attente de son procès, Karpelès risquait une peine de 10 ans de prison selon le réquisitoire du procureur qui a insisté sur « l’abus de confiance ». L’an dernier, le tribunal du district de Tokyo l’avait condamné à deux ans et six mois de prison avec un sursis de quatre ans. Dans son verdict, le tribunal du district de Tokyo avait estimé que Karpeles avait manipulé des données pour nuire à ses clients.
L’équipe de défense du bitcoiner avait pour sa part fait valoir que les procureurs ne comprenaient pas comment fonctionnaient les échanges de crypto-monnaies en rejetant la la faute sur une cybercriminalité massive sur Karpeles, présenté en une victime essayant de protéger ses clients.
La condamnation avec sursis permet à l’informaticien de ne pas purger une peine de prison. Mais le patron de Mt Gox, qui fut la plus grande plateforme mondiale de bitcoins, ne voudrait pas voir son casier judiciaire chargé, clamant son innocence. Devant le tribunal, Karpeles a insisté sur le fait qu’il n’avait pas empoché les fonds des clients qui avaient disparu lorsque MtGox s’est effondré en 2014.
Prodige de l’informatique, amateur de l’animation et des jeux japonais, Karpeles s’était installé au pats de Satoshi Nakamoto en 2009. Onze ans après, le jeune informaticien voit son sort suspendu devant la Cour suprême japonaise, qu’il envisagerait de saisir en dernier ressort. Arrivera-t-il à convaincre les magistrats et les juges que l’attaque spectaculaire sur sa plateforme dont il était actionnaire à 88 % était le fait d’un mystérieux hacker russe, le si bien nommé Alexander Vinnik, objet d’une chronique dans Financial Afrik en mars 2019, et qu’il n’avait rien à y voir ?
Un commentaire
qui se serait intéressé à son passif aurait compris l’escroc en devenir otaku égoiste et autiste