Le Parlement français veut encourager les transferts d’argent effectués par les diasporas africaines vers leurs pays d’origine. Deux amendements au Code monétaire et financier français, visant à assouplir les modalités de commercialisation des services bancaires étrangers et à élargir la gamme des services commercialisables, sont actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, indique le quotidien Le Monde.
Le projet de défiscalisation des envois de fonds vers l’Afrique est porté par les députés Sira Sylla (LReM) et Vincent Ledoux (Agir). «Nous avons besoin d’une réponse à très court terme contre les conséquences économiques du Covid-19 et la baisse des transferts d’argent vers l’Afrique que la pandémie a entraîné», explique Sira Sylla, députée de Seine-Maritime et présidente à l’Assemblée du groupe France-Rwanda-Burundi.
Dans un entretien, fin mai, avec RFI, la députée macroniste rappelait l’urgence de la mesure et son contexte particulièrement difficile du fait de la pandémie covid-19: « la Banque mondiale a fait une prévision selon laquelle les transferts d’argent diminueraient de 20 %. J’ai beaucoup de famille en Afrique, et mon père notamment, qui est à la retraite. Je vais employer un mot qui va choquer, mais certains crèvent de faim ».
Les envois d’argent vers l’Afrique sont les plus onéreux au monde, avec 9 à 10 % de commissions prélevées par transaction et jusqu’à 20 % pour l’Afrique australe, alors qu’en moyenne, elles se situent entre 5 % à 7 % pour les autres continents. Les fonds envoyés de la France vers l’Afrique représentent 1% du PIB de l’Hexagone.
Un commentaire
Enfin, une bonne nouvelle pour la diaspora africaine. J’espère que dans la même foulée, ils assoupliront aussi les conditions d’exercice des banques africaines dans l’hexagone.