A quelques mois des présidentielles américaines, la Cour suprême a tranché en faveur des «Dreamers», les sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis, en s’opposant, jeudi, à l’annulation par l’administration Trump d’un statut provisoire légué par son prédécesseur démocrate, Barack Obama.
Ce statut, le Deferred Action for Childhood Arrivals (DACA, « action différée pour les enfants arrivants »), leur a permis depuis 2012 de mener une existence au grand jour, de poursuivre des études, occuper un emploi, ou servir sous les drapeaux sans redouter une expulsion.
La mesure concerne près de 700 000 personnes âgées de moins de 31 ans lors de son entrée en application, arrivées aux Etats-Unis avant leur 16e année et dépourvues de casier judiciaire. La suppression de ce statut avait été annoncée en septembre 2017 par le ministre de la justice, Jeff Sessions, conformément à la lutte contre l’immigration illégale prônée par le président. Même si elle avait été immédiatement bloquée par des procédures judiciaires, elle fragilisait la situation de ses bénéficiaires en dépit de leur image très positive dans l’opinion publique américaine.
La victoire des sans-papiers n’est cependant que partielle. Le président de la Cour suprême, John Roberts, nommé par le républicain George W. Bush, a en effet contesté dans l’arrêt qu’il a rédigé non pas la légitimité de l’annulation sur le fond, mais ses modalités. Il a donné raison aux associations et aux cours inférieures qui avaient jugé que la suppression de ce statut était apparue comme « arbitraire » et « capricieuse », faute d’explications claires de la responsable alors chargée du département à la sécurité intérieure, Elaine Duke.
Un commentaire
Bonjour. Le titre de cet article n’est pas compatible avec ce qu’y est. Les sans-papiers et les ceux concernés par DACA sont deux différentes entités, intersectant sûrement.