A 86 ans, Henri konan Bedié a a »ccepté » ce 20 juin 2020 d’être le candidat du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Les structures du parti ont fait le choix de l’expérience plutôt que le renouveau avec des cadres qui piaffent d’impatience et devront attendre la prochaine tour d’horloge. L’entame du discours de l’ancien président ivoirien, renversé par un coup d’Etat le 24 décembre 1999 et exfiltré à bord d’un hélicoptère de l’armée française, montre bien que la demande est venue de la base. « Informé depuis 24 heures de votre demande d’audience, je n’ai pas hésité à marquer mon accord pour vous recevoir, ce jour en présence de mon épouse, dès lors que l’objet qui m’a été signifié se rapporte à l’examen de l’organisation de notre prochaine convention du PDCI-RDA ».
Le président HKB a promis de faire « don de soi », complétant une configuration politique qui rappelle à quelques exceptions près, celle qui prévalait en 1995 lors de la succession du président Félix Houphouët-Boigny. « Je suis, à la fois, surpris et heureux du contenu de vos messages me demandant d’être candidat à l’élection du candidat de notre parti à la présidentielle d’octobre 2020. Heureux et fier d’une telle démarche de votre part, je voudrais, en retour vous remercier et vous exprimer toute ma reconnaissance », déclare l’homme de l’appel de Douékro.
« Oui chers représentants des structures du parti, je me sens, encore une fois, honoré par cet acte militant, fait de responsabilité, qui démontre votre engagement collectif à mes côtés et de la confiance que vous placez en moi. Je vous le dis ! Je ferai don de ma personne en mémoire de tous les sacrifices consentis par nos vaillants et braves militants et l’ensemble de notre personnel politique du sommet à la base ».
Le président du PDCI qui doit être investi lors d’une convention prévue le 26 juillet prochain n’avait plus participé à un scrutin présidentiel depuis octobre 2010. Reste à savoir si son annonce laissera indifférent le président Ouattara, lequel avait bien dit un jour cette phrase choc: « s’il se présente, je me présente ».