La tension était à son comble, samedi 20 juin à Kinshasa, particulièrement dans les rangs des partisans de Vital Kamerhe, anxieux dans l’attente du verdict du procès qui oppose leur leader au Ministère public. Ce procès central de l’affaire dite des détournements présumés des fonds publics alloués au programme d’urgence de 100 jours du président Félix Tshisekedi a fait défiler plusieurs témoins à charge et à décharge, en statut de témoins assistés ou non.
Mais alors que le tribunal de Kinshasa/Gombe, qui juge Vital Kamerhe, Jammal Samih et Jeannot Muhima, confirmait hier, vendredi, qu’il allait bel et bien prononcer son jugement comme prévu ce samedi 20 juin 2020, voilà qu’une vive polémique issue de la publication d’une correspondance de la Cour constitutionnelle demandant le transfert du dossier du procès est ébruitée.
En effet, les avocats de Vital Kamerhe avaient sais la haute instance en inconstitutionnalité, estimant que le procès en cours au Tribunal devrait être suspendu en attendant que la Cour cinstitutionnelle réponde à leur requête. Ce qui ne sera pas le cas finalement, du moins à l’heure où s’écrivaient ces modestes.
Car, le président de la Cour constitutionnelle a rédigé à son tour une lettre affirmant qu’il n’a jamais été informé d’une telle initiative renvoyant ainsi les congolaises et les congolais à leurs doutes quant à la normalité d’une procédure et à son caractère politique ou non. Situation d’autant plus confuse que le greffier de la Cour Constitutionnelle fera lui aussi son mea culpa, ajoutant de la confusion à la confusion.
C’est sur ces entre-faits que ce samedi, le tribunal va ouvrir les débats en présence de tous les prévenus et de leurs conseils. Le juge-président qui a effectué son entrée solennelle aux environs de 11 heures GMT aux côtés de ses autres pairs va devoir prononcer un jugement durant cette audience ultime et tant suivie à travers la RDC et l’Afrique.