En République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Chef de l’État, et l’homme d’affaires libanais Samih Jammal sont condamnés à 20 ans de travaux forcés pour détournement des fonds publics alloués à la construction des maisons préfabriqués dans le cadre du programme d’urgence des 100 premiers jours du mandat du président Félix Tshisekedi, aux termes du verdict rendu, samedi 20 juin 2020, par le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe siégeant en séance foraine à la prison centrale de Makala.
Ils sont également condamnés à 15 ans de travaux forcés pour « corruption ».
Si Vital Kamerhe écope également de 10 ans d’inéligibilité après avoir apuré sa peine, Samih Jammal est aussi condamné à 10 ans de travaux forcés et à verser 20 millions USD d’amende pour blanchiment des capitaux.
Le troisième prévenu condamné est Muhima Ndoole Jannot, responsable import-export à la présidence de la République.
Après avoir rappelé les faits reprochés à Vital Kamerhe et ses deux co-accusés et rejeté les exceptions soulevées par la défense des accusés lors de l’audience du 11 juin 2020, le président du tribunal a prononcé le verdict final.
C’est après avoir constaté que tous les éléments constitutifs de détournements de 1, 154 million ont été établis à charge de Vital Kamerhe et Muhima Ndoole, que le Tribunal a pris sa décision.
En plus, le Tribunal a ordonné la confiscation des fonds logés dans les comptes de Hamida Shatur, Daniel Massaro et Soraya Mpiana ; la saisie des biens achetés avec les fonds détournés ; ainsi que l’arrestation de Jeannot Muhima « de peur qu’il ne puisse se soustraire » de l’exécution de sa peine. Celui-ci ne s’étant pas présenté au tribunal ce samedi.