« The Afreximbank African Commodities index (Aaci), l’indice de la Banque africaine import-export (Afreximbank), destiné à suivre la performance des prix des produits de base, enregistre une tendance baissière depuis janvier 2020.
Selon les résultats de la banque, l’indice a fortement chuté fin mars, soit une baisse de 44% par rapport à son niveau de début d’année, en raison de l’impact perturbateur du coronavirus sur la demande mondiale et les prix des produits de base. « L’impact de la pandémie a été ressenti en particulier sur les marchés pétroliers qui ont d’abord été mis sous pression avec l’échec de l’Opep et des partenaires à accepter de prolonger les réductions de production, puis ont été exacerbés par des arrêts soudains et un choc de la demande mondiale occasionné par la pandémie », se justifie Afreximbank.
Pourtant entre 2016 et 2019, l’Aaci était sur une tendance à la hausse, bien que la rupture structurelle au troisième trimestre de 2018 ait entraîné un abandon de la croissance tendancielle. Cette tendance à la hausse s’expliquait par la reprise des marchés des matières premières après la fin du super-cycle. Et La valeur de l’indice a clôturé 2019 à 157, en hausse de 57%.
L’indice pondéré d’Afreximbank suit la performance de 13 produits de base(pétrole brut, or, cobalt, aluminium, cuivre, zinc, cacao, café, coton, sucre, blé, maïs et huile de palme). Le choix de ces produits dépend de leur contribution totale au commerce africain. Cinq des 13 produits de base – pétrole brut, or, cobalt, cuivre et cacao – représentent plus de 55% des exportations africaines totales. Le pétrole brut est particulièrement important pour le profil d’exportation de plusieurs pays africains. Par exemple, au Nigéria et en Algérie, le pétrole brut et les carburants hydrocarbonés représentent respectivement environ 95% des recettes d’exportation totales et 57% et 40% des recettes fiscales totales.
« La sélection des produits de base dans le sous-indice agricole reflète à la fois la forte dépendance du continent à l’égard des importations agricoles, notamment le sucre, le blé, le maïs et l’huile de palme, et la pression croissante que la facture croissante des importations alimentaires exerce sur la balance des paiements », nous explique la banque. Le suivi et la surveillance de l’indice aideront les pays à évaluer systématiquement leurs revenus tirés des produits de base, en termes réels, tout en adoptant des mesures politiques préventives pour atténuer tout risque d’inflation importée des produits de base d’intérêt.