L’Afrique résiste face au COVID-19 grâce à l’innovation de son secteur privé. Amadou Diawara, fondateur du Groupe FAMIB, croît en l’impact de l’Africa Virtual Hospital mis en place durant la pandémie bien qu’elle soit appelée à durée dans le temps.
Alors que le monde tourne la page du COVID pour se centrer sur «l’après Coronavirus», le secteur privé mobilise toujours son énergie en appui des pouvoirs publics locaux notamment au Mali. L’Africa Virtual Hospital, crée par le groupe FAMIB et son CEO Amadou Diawara, cette dernière innovation a été conçue par le centre d’Innovation et de Recherche Technologique et d’Industrie Créative Kinguiland appartenant au même groupe. «Notre plate-forme offre une gamme variée de services médicaux. Nous agissons dans la téléconsultation, la gestion des hôpitaux, favorisant aussi les échanges en ligne entre les patients et les practiciens», détaille Amadou Diawara. Cet ancien malien de la diaspora s’est donné un objectif: défendre son impact social auprès des populations. «Nous avons aussi mis en place des fonctionnalités pratiques pour signaler les violences conjugales ou celles exercées sur les enfants», indique-t-on au sein de Groupe FAMIB. Il faut dire que le Groupe FAMIB n’en est pas à son coup d’essai en matière d’e-santé. «L’émergence du Mali et de l’Afrique passera par le bien-être des populations. Cela fait depuis plusieurs années que nous investissons dans le domaine de l’innovation médicale». Cette dernière est par ailleurs financée entièrement en fonds propres par l’entreprise.
Des projets bien accueillis par les autorités publiques
Au-delà de la conjoncture actuelle qui pousse à l’innovation en raison de la montée du COVID-19, l’Africa Virtual Hospital est une solution basée sur le long terme. «A travers notre système, nous mettons en place un système d’information dématérialisée et médicalisée, fournissant des soins de santé primaires et d’urgence», explique Amadou Diawara. Tests, investigations, diagnostics, collectes d’informations ou encore la gestion des dossiers médicaux sont également autant de possibilités rendues possibles par la plate-forme. Alors que l’Africa Virtual Hospital peut connaître un potentiel succès, il faut dire que le contexte y est plutôt favorable et les pouvoirs publiques en sont conscients. La Banque Mondiale voit d’un bon œil cette initiative qui est également appréciée par le ministère malien de la Santé. «D’après les premiers retours, ce qui plaît – c’est notre vision sociale. Cette plate-forme permet de faciliter la prise en charge des personnes victimes de violences grâce au suivi psychologique en ligne que nous proposons. La lutte contre les violences conjugales fait partie de notre combat avec un soutien accru envers les femmes», indique-t-on au sein de Famib Group. La technologie demeure un outil inclusif pour les combats sociétaux.
Le secteur de l’événementiel
La technologie et le digital bouleverse les habitudes de consommation et le secteur de l’événementiel n’y échappe pas. «Il est important de digitaliser tout ce qui est attrait à l’organisation d’événements. Le COVID nous a imposé les wébinaires. Et si rien ne peut effacer le bienfait de rencontres physiques, il faut à terme digitaliser les ticketeries, le marketing et la diffusion des événements sur les plate-formes numériques pour faciliter l’organisation et la gestion» explique Amadou Diawara. Kingui Event pourrait rapidement accélérer la digitalisation du secteur de l’événementiel pour en améliorer son impact et sa gestion aussi bien pour les événements en présentiel qu’en version numérique. Et les pouvoirs publics y sont très sensibles. «Le ministère malien de la culture nous a sollicité à travers la plate-forme pour assurer cet événement en direct pour la fête de la Musique»Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle. L’an dernier, le marché de l’événementiel était évalué à 100 millions d’euros selon les professionnels du secteur.