Sur la semaine du 22 au 27 juin, les devises africaines se laisseront gagner par la bienveillance du président chinois Xi Jinping en rapport avec l’annulation des dettes. Le pouvoir des fleurs sur le shilling kenyan sera une nouvelle fois démontrée.
Dans un contexte de projections de croissance économique plus faibles, Les devises africaines s’en sortent en grande partie indemnes. Notamment grâce aux fonds de la Banque mondiale et du FMI qui permettent d’augmenter les réserves. Au même moment, la promesse du président Xi Jinping d’annuler les prêts concessionnels chinois dus cette année et de convertir une partie de la dette commerciale, a renforcé la perspective d’un plan d’allégement de la dette au G20. La décision de la Chine met l’accent sur les créanciers privés et les détenteurs d’obligations afin qu’ils assouplissent leurs règlementations.
Le rand en difficulté
Le rand s’est légèrement redressé cette semaine à 17,20 par dollar, soit 0,36 % de plus, alors que les investisseurs sont revenus à des actifs plus risqués, stimulés par les mesures globales de relance du gouvernement. Face aux inquiétudes suscitées par une deuxième vague d’infections au coronavirus, l’Afrique du Sud a suscité de l’espoir pour les investisseurs, en envoyant des signaux pour la reprise de davantage de secteurs économiques, pour le moment assujettis au confinement. Un nouvel élan pourrait découler d’une annonce budgétaire révisée le 24 juin, qui devrait déclencher un important train de mesures de stimulation. Malgré cela, le rand est bloqué à un fort niveau de résistance entre 17.20 et 17.30 par dollar, tandis que les risques négatifs abondent.
L’inflation et la dette pèsent sur le naira
Le naira a chuté de 6,2 % sur le guichet officiel d’Importation et d’Exportation, mercredi à 385 par dollar et s’est déprécié légèrement à 453 sur le marché parallèle. En parallèle, l’inflation a grimpé à 12,40 % contre 12,30 le mois dernier tandis que l’inflation alimentaire a atteint un sommet de 15,04 % en deux ans. La dépréciation a été alimentée par une diminution des réserves de change de 129,83 millions de dollars en une semaine. Le risque tend vers davantage d’affaiblissement, surtout si les réserves de change continuent de baisser.
Le pouvoir des fleurs sur le shilling kenyan
Une hausse de 80 % des exportations de fleurs du Kenya ce mois-ci, alors que les économies rouvrent, a augmenté le flux de dollars et stimulé le renforcement du shilling, qui est passé de 106,55 à 106,2 par dollar. Cela s’accompagne d’une baisse de la demande en dollars des importateurs de pétrole et de marchandises. Les entrées de trésorerie des assureurs et des banques du Kenya (278 millions et 2 milliards de shillings, respectivement) ont soutenu la masse monétaire. La banque centrale a rapprocher d’une semaine la réunion prévue des PME au 25 juin. Compte tenu de la hausse continue des cas de coronavirus ayant une incidence sur les perspectives économiques, nous nous attendons à ce que les mesures visant à maintenir la stabilité des prix et à soutenir la croissance, renforcent ou maintiennent la devise dans les prochains jours.
Le budget pare-choc maintient le shilling ougandais
e budget ougandais de 45 billions de shillings (12 milliards de dollars) alimenté par le soutien aux exportations agricoles et l’accessibilité des crédits et des exonérations fiscales pour les petites entreprises maintient une limite au taux de change, inchangé cette semaine à 3 720 le dollar. Compte tenu de la faible demande en dollars des importateurs, nous prévoyons une stabilité au cours de la semaine à venir autour des niveaux de 3 715 à 3 730.
Source: AZA