« Bénéficier de services bancaires dans son pays d’accueil et dans son pays d’origine ». Tel est l’enjeu de la bi-bancarisation présentée dans cet entretien par Me Alain Gauvin, Avocat Associé chez Asafo & Co. Replacée dans les priorités de l’agenda mondial par l’épidémie covid-19, la bi-bancarisation est à la fois un instrument de financement des pays en voie de développement, un outil d’inclusion financière et un facteur favorisant l’implication des diasporas dans les relations « Nord-Sud », explique Me Gauvin classé parmi les 50 avocats les plus influents en Afrique.
Les enjeux d’une offre de services de bi-bancarisation sont importants au regard des flux de transfert. Par exemple, la diaspora marocaine transfère 7 milliards de dollars par an et la sénégalaise en fait autant avec 3 milliards de dollars. Ces transferts de la diaspora représentent 30% du PNB de la plupart des pays africains, poursuit l’avocat qui estime que tout le monde est gagnant.
En effet, l’organisation de ces transferts à travers une offre bancaire adaptée permet à l’Union Européenne de retracer les flux, aux banques, notamment africaines, de proposer des services innovants et à la diaspora de sécuriser ses transferts.
A l’origine de la loi française et de l’arrêté de 2014, Alain Gauvin conseille les banques étrangères sur leur présence en UE ; Il est, entre autres, conseil externe de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement (BAD).