A 24 heures de son audience tant attendu par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale française sur la gestion de l’épidémie, Didier Raoult dégaine dans une interview avec La Provence: «En pratique, on n’a pas soigné les gens », lance-t-il, arguant que « parmi les morts, plus de la moitié l’ont été, non pas en raison de la mauvaise gestion médicale, ni du Covid, mais du bordel qu’on a foutu dans la santé, car en pratique on n’a pas soigné les gens. Si on m’avait écouté, il y aurait eu deux fois moins de morts».
Fort de son bilan attesté par un taux de mortalité pus faible à Marseille que dans le reste de la France, le célèbre médecin estime que la meilleure association thérapeutique est encore celle de l’azithromicine et hydroxychloquine. Mais poursuit Didier Raoult, « il n’y en avait que pour le Remdesivir (molécule utilisée pour traiter la maladie à virus Ebola). Je n’ai jamais vu ça. On a fini par publier les pieds nickelés dans le Lancet ou le New England Journal of Medecine… Comment le ministère de la Santé peut se baser là-dessus ? Ils sont tous devenus fous ! »
Portant son dard sur le conseil scientifique réuni autour de l’Elysée, le médecin qui avait claqué la porte de cette instance, affirme qu’elle a fait fausse route en expliquant aux gens de rester chez eux tant qu’ils n’avaient pas de problèmes respiratoires. « Au vu des scanners, on s’est rendu compte que faire passer le message de l’essoufflement était une erreur parce que des gens ont des lésions très graves aux poumons sans être essoufflés », assure-t-il, avant de conclure : «On a traité 3.700 personnes et pas eu un problème». C’est dire des enjeux de l’une des auditions parlementaires les plus attendues sous la cinquième république.