Le parquet général d’Angola par la voix de son premier responsable, le procureur général, a indiqué jeudi 26 juin 2020 aux média qu’il n’excluait pas de délivrer un mandat d’arrêt international contre l’ex patrone de la Sonagol, Isabel dos Santos, suspectée de corruption dans son pays et au Portugal. Le procureur général Helder Pitta, a, au cours d’un point de presse tenu à Luanda, déclaré : “nous travaillons en coopération avec les autorités portugaises (…) et si le besoin apparaît à un moment d’en arriver à ce point, nous verrons comment procéder”. Il a poursuivi son propos en disant que: “ce sont des questions de procédure comme vous pouvez l’imaginer. Je ne peux en dire plus sur le processus en cours, nous y travaillons”.
La Fille de l’ancien président angolais, Jose Eduardo dos Santos, Isabel dos Santos, 47 ans, est soupçonnée par la justice de détournements de fonds publics, récemment évalués à 5 milliards de dollars. A cet égard, le magistrat a indiqué que le processus se trouve dans une « phase décisive » et que la femme d’affaires n’a pas encore été entendue car elle a quitté le pays le jour même de sa notification. À cette occasion, il a informé que l’ancienne présidente du conseil d’administration de Sonangol et ses plus proches collaborateurs de la compagnie pétrolière angolaise sont considérés comme des présumés accusés.
Le magistrat n’a pas exclu la possibilité de délivrer des mandats d’arrêt internationaux ainsi que de recourir à la coopération de l’Interpol et de l’Europol au cas où les personnes visées ne se présenteraient pas volontairement à la justice angolaise. Isabel dos Santos, a-t-il poursuivi, n’a jamais manifesté le moindre désir de collaborer avec les autorités angolaises, soulignant qu’elle avait été notifiée trois fois et n’avait jamais répondu. Malgré cela, Helder Pitta Grós a déclaré que la possibilité de négociation reste ouverte. Si tel est le cas, a-t-il ajouté, cela n’annule pas la procédure pénale. Des accusations balayées d’un revers de la main par la femme la plus riche du continent africain qui avance comme argument de défense un archqrnement et un cabale purement “politique”. Le feuilleton de ce jeu de ping pong entre le parquet angolais et Isabel Do Santos ne cesse d’alimenter les manchettes des journaux depuis la fin du mandat de son père à la tête de l’Angola.