L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a organisé, mardi 30 juin 2020, une table ronde ministérielle par visioconférence sur l’impact du COVID-19 sur les secteurs énergétiques en Afrique. Cette rencontre sous le thème : «Impact du COVID-19 sur les secteurs énergétiques africains» avait pour objectif majeur de partager les expériences afin d’aider l’Afrique à faire face à la problématique de l’énergie.
Ainsi, ministres en charge de l’énergie des pays africains, représentants de plusieurs organisations internationales (FMI, Banque Mondiale, ENI, AFD …) ont discuté sur les enjeux, défis et perspectives du secteur de l’énergie en Afrique dans un contexte marqué par la crise sanitaire du coronavirus. Le CEO de l’Agence Française de développement (AFD), Bertrand Walckenaer, a informé que son agence a concentré son action dans un premier temps sur la mise en place de mesures à court terme. Ce qui permettra, souligne-t-il, d’assurer le fonctionnement des opérateurs énergétiques et de leur apporter un soutien financier dans cette phase extrêmement compliquée pour eux.
Le directeur a indiqué que l’AFD retient 4 enjeux principaux. Il s’agit de l’investissement privé, fragilisé aujourd’hui par le contexte dans lequel certains pays peuvent se trouver. Le deuxième aspect c’est l’efficacité énergétique avec la nécessité de faire mieux, de toujours améliorer dès le départ sur les projets de l’AFD (prise en compte de l’efficacité énergétique). Le troisième enjeu, soulevé par l’AIE, est celui de la régionalisation. Il s’agit de faire en sorte que les économies africaines soit moins intégrées et mieux intégrées avec le bassin méditerranée et avec les pays européens. De telles connexions entre réseaux énergétiques permettent de s’appuyer les uns sur les les autres dans le contexte d’une crise. Et, enfin, l’innovation, extrêmement stratégique avec les questions diverses. L’innovation avec la taxe du carbone, technologique avec les enjeux de stockages et l’apparition de nouvelles énergies (hydrogènes …)
Pour sa part, le ministre marocain de l’énergie, Aziz Rabbah, a averti qu’il faut s’attendre à un chamboulement du système électrique. Maintenant, il faut se poser la question de savoir comment on doit adopter de bonnes stratégies afin de répondre à la demande. Le responsable a informé que le Maroc est en train de dialoguer avec l’Ethiopie ainsi que d’autres pays africains pour créer des joint-ventures afin de répondre à la demande africaine. « Nous voulons développer une solution africaine, qui doit être appropriée au contexte africain », a-t-il précisé. L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), est une organisation intergouvernementale autonome dépendant de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique). Créée en 1974 lors de la première crise pétrolière, elle regroupe 28 états membres, pour la plupart importateurs de pétrole. L’instance veille au maintien de leur sécurité énergétique via la coordination de leurs politiques énergétiques respectives.