L’agence de notation financière Fitch Ratings a annoncé, mardi 30 juin, que la note des Etats de l’Afrique subsaharienne risque de se détériorer à moyen terme si la pandémie du coronavirus se poursuit. L’agence a souligné que les pays africains exportateurs de pétrole dont l’Angola, la République du Congo, le Gabon et le Nigéria seraient les principaux concernés. Ces nations, souligne-t-elle, ont été particulièrement touchées par la chute des cours du pétrole, affectant considérablement leurs budgets, dépendant essentiellement des revenus pétroliers.
Fitch a également estimé que les pays dépendants principalement des recettes touristiques, en particulier le Cap-Vert et les Seychelles, sont dans le lot. L’agence Fitch prédit une note de «CC» à la Zambie, et de «CCC» au Mozambique, au Gabon, et à la République du Congo. Des treize autres souverains faisant partie de la fourchette unique «B», sept ont une perspective «négative» sur leur notation.
« Bien que l’aide d’urgence du Fonds monétaire international et de l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 (DSSI) aient fourni un financement budgétaire et extérieur utile, ces programmes étaient de «taille modérée» à environ 0,9% et 1,2% du PIB respectivement ». «Ils n’ont pas été conçus pour faire face aux encours de la dette et aux risques à moyen terme pour la soutenabilité de la dette» opine Fitch. Fitch estime que la médiane de la dette publique par rapport au PIB des 19 souverains qu’elle a notés dans la région augmenterait à 71% d’ici la fin de 2020, contre 26% en 2012. Quant au ratio de la dette médiane sur les autres marchés émergents, il devrait grimper jusqu’à 57%.