Le Canada s’active pour doper ses investissements sur le continent africain. Et le Québec peut s’appuyer sur une diaspora africaine de plus en plus à l’aise avec la culture entrepreneuriale, qui se mobilise en cercles d’affaires à l’instar du Conseil Panafricain de Québec et son concept de Centrale des Affaires Panafricaines.
En effet, la diaspora africaine du Québec, contrairement à sa consoeur d’Europe, semble avoir compris les enjeux rattachés aux rôles importants de l’Afrique et de leur pays d’accueil dans l’architecture économique globale. Frank Eboa, président du Conseil Panafricain de Québec et Gaetan Komguem, vice-président en charge des affaires économique du Conseil Panafricain de Québec, tous deux co-fondateurs de la Chambre de Commerce Québec-Afrique (CHAQUA), sont de ceux qui se sont donné pour engagement de créer et entretenir une « horizontale économique » plus significative entre le Québec et l’Afrique.
Avec leur concept de Centrale des Affaires Panafricaines, ils génèrent un écosystème qui rassemble individus, entreprises, institutions publiques et autres organisations dans ce qu’ils ont plaisir à identifier comme une capacité d’agir au Québec et en Afrique. Il faut dire que cette initiative ne déplaira pas aux autorités locales ni aux entreprises québécoises, canadiennes et même africaines. L’objectif étant de créer de la valeur ajoutée réelle dans la relation Québec – Afrique.
Le Québec : cap sur l’Afrique
Leur objectif est clair : créer et entretenir un réseau constitué de professionnels, d’entrepreneurs, d’organisations et de sympathisants aux causes africaines et panafricaines. Cette initiative devrait être bien perçue par le Canada dont les entreprises montrent un intérêt croissant pour l’Afrique. Selon le Conseil des Investisseurs français en Afrique, le pays du sirop d’Érable se classerait en quatrième position dans le classement des pays investisseurs non africains sur le continent. C’est principalement dans les mines que les entreprises canadiennes avancent leurs pions notamment en Guinée Conakry, en RDC et en Zambie pour le cuivre. «Nous devons sensibiliser les Afro-descendants sur la nécessité d’être créateurs de valeurs et d’entreprises fièrement inscrites dans un ensemble économique global», expliquent les deux promoteurs de la Centrale des Affaires Panafricaines- Gaetan Komguem et Frank Eboa.
Un accueil positif sur le continent africain
À Québec, la capitale nationale du Québec, la diaspora africaine, avec l’impulsion du leadership du Conseil Panafricain de Québec, pose les fondements d’un pont beaucoup plus solide entre sa terre d’accueil et sa terre d’origine.
«Des organisations telles que la nouvelle Chambre de Commerce Québec-Afrique https://chaqua.org se multiplient, et des synergies se créent entre toutes ces organisations dans la mesure où le projet d’une centrale plus globalisant vient unir leurs propositions de valeur afin de les rendre complémentaires », indique Frank Eboa. Puis Gaetan Komguem ajoute : «nous savons que les communautés africaines prennent de l’importance en termes de nombre dans le pays. Les conditions sont donc réunies pour que nous puissions jouer les rôles pertinents de mobilisateurs de forces vives ».
C’est dans cette dynamique qu’ils ont, avec la contribution du Wip- La Nouvelle Afrique, décidé d’organiser deux concepts importants. Des webinaires dédiés aux sujets relatifs aux affaires entre le Québec et l’Afrique, dont le premier prévu le 9 juillet prochain. Ensuite, un concours international qui sera lancé par le Conseil Panafricain de Québec et la Chambre de Commerce Québec-Afrique. L’objectif étant de mettre en lumière le savoir-faire propre à l’organisation d’une diaspora africaine dans un territoire bien précis.
L’idée est d’obtenir cette 6ième région de l’Afrique véritablement homogène. « Selon nous, un système qu’on veut homogène à l’échelle macro doit avoir la sagesse de se réaliser à plusieurs échelles micro, d’où l’importance de faire valoir le sens et l’intelligence organisationnelle de tout groupe qui sait rassembler la diaspora à une échelle nationale pour que cela serve de référence à un enjeu plus global, à savoir la 6ième région d’Afrique », partagent Frank Eboa et Gaetan Komguem.
Tout cela devrait certainement permettre au Canada d’augmenter son volume d’échange commercial avec le continent africain dans les prochaines années.
2 commentaires
le Québec est un exemple à suivre par les autres pays qui reçoivent aussi des immigrés sur leurs sols. Il faut aider les communautés africaines à exploiter les potentialités de leurs pays d’origine et ça sera un pari gagnant pour les immigrés et les pays d’accueil. Encore bravo au Québec et au Canada pour ces actions positives en faveur du développement de l’Afrique.
Par ailleurs, je confirme qu’au Mali aussi, les étudiants revenus du Canada sont à la base de plusieurs projets innovants.
Bravo aux promoteurs de cette initiative qui pour moi je pense est une opportunité ou un grand centre d’intérêt pour l’Afrique berceau de l’humanité, l’Afrique de nos origines où tout reste à faire et le Canada pays adoptif avec ses immenses potentialités. Je béni le nom du Seigneur qui est le centre de toute œuvre humaine. Je pense que le pont est fait. Bonne chance. Shalom !