Bloomfield Investment Corporation a confirmé la notation souveraine en monnaie locale (FCFA) de l’Etat du Bénin avec une note A- de long terme avec une perspective stable, ont annoncé les responsables de cette agence de notation basée à Abidjan.
Bloomfield a également confirmé la notation à court terme avec une note A2 avec une perspective stable. La validité de la notation va de juin 2020 à mai 2021.
Selon les responsables de Bloomfield, la notation à long terme est justifiée par la qualité de crédit élevée. « Les facteurs de protection sont bons », ajoutent-ils.
Cependant, l’agence de notation est d’avis que les facteurs de risques sont plus variables et plus importants en période de pression économique.
Sur le court terme, Bloomfield justifie sa notation par la certitude de remboursement en temps opportun qui est bonne. L’agence avance aussi le fait que les facteurs de liquidité et les éléments essentiels des souverains soient sains. « Quoique les besoins de financement en cours puissent accroître les exigences totales de financement, l’accès aux marchés des capitaux est bon », soulignent les responsables de Bloomfield qui se sont félicité du caractère minime des facteurs de risque.
Bloomfield a basé sa notation sur un certain nombre de facteurs positifs. C’est le cas de la résilience économique du Bénin face à la fermeture des frontières terrestres par le Nigéria, de l’opération de rebasage des comptes nationaux qui améliore le produit intérieur brut (PIB), une bonne gestion des finances publiques ainsi qu’ une amélioration du climat des affaires. L’agence Bloomfield évoque également comme facteurs positifs la bonne soutenabilité de la dette publique du Bénin (la dette totale représente 41,2% du PIB en 2019 contre 41,1% en 2018), une gestion satisfaisante de la crise sanitaire sans compter une bonne politique de financement de la lutte contre la pandémie de la Covid-19.
Néanmoins, les responsables de Bloomfield n’ont pas manqué de faire état de quelques facteurs de fragilité de la qualité de crédit. Ils ont relevé « des performances d’un secteur bancaire à améliorer, des retards dans la mise en œuvre de certains projets phares du PAG 2016-2021, une baisse de la dynamique économique sur fond de crise sanitaire persistante et une menace terroriste toujours présente dans l’ensemble de la sous-région ».