Royal air Maroc (RAM) va mettre en œuvre une série de mesures pour faire face aux effets chaotiques du coronavirus (Covid-19). Parmi les résolutions majeures, un plan de départs volontaires pour près de 900 salariés. La compagnie qui a sollicité un soutien de l’Etat compte notamment se séparer de 180 pilotes et de plus de 500 hôtesses et stewards. Des décisions que le PDG Abdehamid Addou, qui parle de la « pire crise de l’histoire » de la compagnie dans une lettre aux collaborateurs, doit faire approuver par le bureau syndical de la Fédération nationale du transport aérien (FNTA).
Selon le programme de restructuration, les salariés ayant moins de 3 ans d’ancienneté et les nouvelles recrues sont particulièrement concernés par le départ. Idem pour certains seniors« La formule adoptée consiste aussi à privilégier les départs volontaires en faveur des salariés âgés de 55 ans et plus avec au moins une quinzaine d’années d’expérience », a confié une source proche du management de RAM au quotidien L’Economiste. Ces décisions interviennent suite à une série de négociations avec le gouvernement afin d’élaborer un plan de restructuration de la compagnie.
Compte tenu de la fragilité de la situation financière de Royal Air Maroc et de la baisse d’activité du trafic aérien qui pourra se poursuivre jusqu’à 2023, l’Etat a préconisé la réduction des coûts. Les autorités ont également fait savoir qu’elles vont restructurer certains services comme les postes de l’enregistrement, du commercial, des représentants des escales à l’international ou encore le handling et et le personnel qui a un lien direct avec les opérations liées à l’exploitation des vols.
Selon des sources internes du groupe, une vingtaine d’appareils resteront cloués au sol en attendant la décision de leur cession ou location. La compagnie devra opérer avec 38 appareils seulement et mettra 36 mois avant de retrouver son niveau de croisière, estime le PDG qui ne précise pas si ses prévisions de reprise, basées sur les statistiques de l’IATA, prenaient en compte différents scénarios de la persistance de la pandémie du coronavirus.