Pas de reprise sans management. La gestion des femmes et des hommes sera l’élément central pour une reprise économique qui tiendra compte des aspects sociaux et environnementaux. Ibrahima Sissoko, fondateur d’Hilt Technology Engineering, nous livre ses secrets d’une gestion optimale des ressources humaines en période de crise.
Quelle méthode managériale mettra-t-il en place pour retrouver le chemin de croissance ?
Je n’ai pas de méthode précise même si bien évidemment une prédomine toujours. Toutefois je pense qu’il faut s’adapter à l’équipe en prenant en compte le degré d’ancienneté de ses collaborateurs.
Avec des juniors, on sera plutôt directif. Avec mes associés, je serai davantage tourné vers un mode de fonctionnement ‘participatif’. Si on veut être efficient, il est donc important de garder en tête qu’il faut être au service de son entreprise et non de son ego.
Quels sont les futurs investissements à prévoir malgré la pandémie et pourquoi ?
Je suis un investisseur qui croit en l’Homme donc j’investis dans l’humain. Il restera la plus grosse valeur ajoutée car c’est l’homme qui fait l’argent et non l’inverse. Si je me revendique ‘serial- investisseur’, il est donc légitime que j’investisse aux côtés de porteurs de projets.
Quelle est la stratégie commerciale des entreprises d’Ibrahima Sissoko pour la période post-covid ?
Il est impératif de se repositionner en tant que challenger et pour cela, il faut remettre en question l’organisation, les processus, challenger les différentes cellules. Une étude de son environnement macro-économique s’impose sans oublier la dimension la plus importante: l’innovation. Elle permettra aux entreprise de ne pas rater le coche de la reprise. Toutes les crises que nous avons traversé jusqu’à présent ont débouché sur des phases de croissances et de consolidation jusqu’à 2 fois supérieure aux réalités précédentes. L’innovation de rupture est active, il faut juste la trouver ou la suivre rapidement pour en bénéficier et en faire bénéficier l’économie réelle.
Comment FEEL HILT compte-t-elle créer encore plus d’impact social avec ces entreprises alors que la crise économique frappe le monde ?
Certains secteurs sont plus touchés que d’autres, une industrie parce qu’elle est transverse tire son épingle du jeu: c’est le numérique.Vous constaterez que j’ai volontairement utilisé le terme ‘numérique’ plutôt que ‘digital’. Car ce sont aujourd’hui les technologies qui vont primer sur l’utilisateur avec comme clé de voûte, la 5G. Pour cela, il va falloir former puis recruter pour extirper les talents de cette génération dont on on a tant besoin. On aime à dire que plus de 75% des métiers de 2030 n’existent pas donc on se doit de participer à leur création.
Quel est le plan d’action stratégique mis en place pour les cinq années à venir ?
Dans un premier temps, nous devions pérenniser notre activité et consolider nos positions sur le territoire national puis exporter notre savoir-faire vers les marchés émergents. On a décidé de faire de l’humain notre priorité, donc notre modèle économique ne tourne qu’autour de son développement.