La liste des 14 pays sûrs établie par l’Union Européenne ne fait pas l’unanimité et son premier renouvellement, prévu ce 15 juillet, devrait donner lieu à d’intenses tractations diplomatiques. Les pays de l’UE avaient voté le 1er juillet dernier à la majorité qualifiée (55% des États membres représentant 65% de la population) sur une première liste qui connaît depuis plusieurs applications sur le terrain national. Si les Pays-Bas ont effectivement ouvert leurs frontières à ces « 14 pays sûrs » d’où ne figure pas les Etats-Unis d’Amérique, tel n’est pas le cas de l’Allemagne, qui y a extirpé le Maroc, l’Algérie et le Rwanda alors que la Belgique maintient ses frontières fermées à la Serbie, à la Thaïlande, au trois pays du Maghreb et au Rwanda.
A l’intérieur de l’Union elle-même, la circulation entre pays membres est à géométrie variable. La Belgique s’ouvre à la France mais reste fermée à l’Espagne et au Portugal, pays touristiques confrontés à une recrudescence de la maladie. L’Autriche émet des réserves à ses citoyens voulant se rendre en Roumanie, en Bulgarie et en Moldavie. La Grèce en fait de même vis-à-vis de la Bulgarie. La Hongrie a édicté ses propres règles pour se rendre en Autriche et en Serbie. La Norvège qui ne fait pas partie de l’espace Schengen va rouvrir ses frontières aux touristes de la plupart des pays européens où le niveau d’infection au Covid-19 est jugé «satisfaisant», et dont fait partie la France, a annoncé le gouvernement norvégien, vendredi 10 juillet.
Le Danemark a publié une liste des pays classés «ouverts» dont la France. Il s’agit des Etats qui comptabilisent moins de 20 cas Covid-19 pour 100 000 habitants par semaine, et vers lesquels les Danois sont également autorisés à se rendre depuis le 27 juin.